La 66e Assemblée mondiale de la santé, plus haut organe décisionnel de l'OMS, a entamé lundi à Genève ses travaux axés sur l'échange d'informations sur les virus grippaux, l'accès aux vaccins et le suivi de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de la santé. Les discussions de cette 66e session se focalisent sur les priorités de réforme de l'Organisation mondiale de la santé, le suivi de la mise en œuvre des OMD dans le domaine de la santé et sur l'élaboration d'une vision d'action pour l'après 2015. Environ 3.000 délégués des 194 Etats membres de l'OMS assistent à la réunion annuelle, qui a lieu à Genève jusqu'au 28 mai. Les participants débattront aussi de l'échange d'expertises et d'informations sur les virus grippaux et l'accès aux vaccins. Le projet de plateforme globale pour la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles (diabète, cancer) et le projet de plan mondial de vaccination, les maladies tropicales négligées et la couverture maladie universelle sont également au menu. S'agissant de la grippe aviaire qui s'est déclarée en Chine, la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, déclaré à l'ouverture de l'Assemblée que "Personne ne peut prédire quelle sera l'évolution de cette crise", soulignant qu'"actuellement la transmission de l'homme à l'homme du virus était négligeable". "Les virus de la grippe aviaire sont en constante mutation", a-t-elle rappelé. Depuis le mois de mars, une centaine de cas de contamination par le virus H7N9 ont été confirmés "mais depuis la fermeture des marchés de volailles le nombre de nouveaux cas a baissé radicalement", a-t-elle poursuivi. Elle a également évoqué les malades infectés depuis septembre 2012 par le coronavirus proche du SRAS, détecté pour la première fois au Moyen-Orient. "A ce jour 41 cas, dont 20 décès ont été enregistrés", a-t-elle dit, ajoutant que "même si le nombre de cas restait faible, une transmission limitée de l'homme à l'homme avait eu lieu et des personnels sanitaires avaient été contaminés". Il y a dix ans, la pandémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude dans le monde. "Ces deux nouvelles maladies nous rappellent que la menace de maladies nouvelles et pandémiques est toujours présente. Les mutations constantes et l'adaptation sont les mécanismes de survie du monde des microbes. Ils nous surprendront toujours", a encore indiqué la responsable de l'OMS.