Le Mouvement des citoyens libres (MCL) a appelé, lundi à Alger, à l'adoption d'un système semi-présidentiel dans le prochain amendement constitutionnel de façon à élargir les missions du Premier ministre et du Conseil de la Nation. Lors d'une conférence de presse, le président du parti, Mustapha Boudina, a affirmé que la révision de la Constitution "doit être profonde aussi bien dans le contenu que dans la forme", appelant à l'adoption d'un système semi-présidentiel comme système de gouvernance, dans le prochain amendement constitutionnel. Selon M. Boudina le système parlementaire "n'est pas réalisable en ce moment" en raison du "recul du niveau des partis politiques, à cause du monopole de l'argent sur le Parlement actuel", selon lui. Par ailleurs, il a défendu la vision de son parti concernant le système semi-présidentiel, qu'il estime adéquat à l'étape actuelle, à travers la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), l'indépendance de la justice, ainsi que l'habilitation du Conseil de la Nation à proposer des projets de loi et à contrôler l'action du gouvernement au nom du peuple. Il a en outre appelé à ce que le pouvoir exécutif soit responsable devant le président de la République qui procède à l'évaluation périodique de son travail et aussi devant le Parlement. Il a plaidé aussi pour la constitution d'un "pôle national", composé de partis à tendance démocratique, sous une "direction collégiale". Le MCL a obtenu son agrément en avril 2012.