Les participants à une journée d'étude sur "la résistance et la révolution de libération dans le cinéma algérien", ont insisté, jeudi à Oran, sur l'importance de doter les universités du pays de moyens matériels pour la production de courts métrages sur la guerre de libération nationale. Lors de cette rencontre organisée à l'université d'Oran en présence de cinéastes, le réalisateur Mohamed Haouidek a mis l'accent sur la nécessité de doter, les laboratoires des départements des arts des universités du pays, de moyens permettant aux étudiants du septième art de produire des courts métrages et de documentaires sur les héros, les hauts faits et les batailles de la revolution du premier novembre 1954. Le professeur Rahou Kada du département des arts de l'université de Sidi Bel-Abbès a mis l'accent sur l'intensification de la production cinématographique traitant de l'histoire de la glorieuse guerre de libération nationale, estimant que les films produits dans les années 70 "sont insuffisants pour faire connaître la révolution algérienne" et que "la plupart de leurs personnages sont fictifs, bien que cette guerre est une réalité et ses héros sont célèbres". "Certains de ces films avaient beaucoup plus un caractère comique à l'instar du film "L'évasion de Hassan Terro', a-t-il fait remarquer. Le professeur Moulay Ahmed du département des arts de l'université de Saida a estimé, pour sa part, que le cinéma algérien a été depuis sa création un cinéma engagé en s'occupant des préoccupations de la société et son combat contre le colonisateur français. "Ce cinéma a combattu également l'image véhiculé par le cinéma colonial sur la personnalité algérienne", a-t-il ajouté. Cette rencontre est organisé par le laboratoire des films de guerre algériens en collaboration avec le département des arts dramatiques d'Oran dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance nationale.