La décision du Conseil de sécurité de ne pas étendre le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) aux questions des droits humains dans les territoires occupés, est une "menace sérieuse" pour les droits humains dans la région, a estimé le mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). "Le refus, le mois dernier par le royaume du Maroc d'inclure, lors de la session du Conseil de sécurité de l'ONU, d'une clause permanente relative aux droits de l'homme, dans le mandat de la Minurso, est une sérieuse menace tant pour les activités des ONG sahraouies que pour les défenseurs des droits de l'homme dans la région", a affirmé le Mrap dans une déclaration orale devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Pour cette ONG, basée à Paris, le royaume du Maroc "s'est ainsi, lui-même, disqualifié quant à son élection au Conseil", rappelant que le Maroc a déjà rejeté la recommandation faite par des Etats membres de l'ONU lors de leur session ad-hoc périodique d'inclure les droits de l'homme dans la Minurso, arguant que cela "ne correspond pas au Conseil des droits de l'homme". Cela "démontre clairement que le royaume du Maroc n'a pas intégré le rôle coordonnateur des droits de l'homme dans le système des Nations Unies, un rôle octroyé au Conseil par l'Assemblée générale de l'ONU", a souligné le Mrap, lors du débat général, lundi, de la 23ème session du Conseil des droits de l'homme. Cela étant, le Marp a demandé l'envoi "en urgence" d'une équipe d'enquête au Sahara occidental pour s'enquérir de la situation des droits de l'homme. Il a aussi suggéré l'intégration, dans le prochain rapport annuel du Conseil des droits de l'homme, d'une session consacrée aux territoires non autonomes à décoloniser. Se gardant de prolonger la mission de la Minurso jusqu'au 30 avril 2014, la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'Onu "encourage les parties à poursuivre leurs efforts respectifs pour promouvoir et protéger les droits de l'Homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés", sans étendre le mandat de la mission à ce chapitre.