Les commandants de la composante militaire de trois opérations de maintien de la paix des Nations Unies déployées en Afrique ont fait part mercredi aux membres du Conseil de sécurité des défis et difficultés auxquels ils sont confrontés sur le terrain. Il s'agit de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), de la Mission des Nations unies au Libéria (MINUL) et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Cette séance du Conseil de sécurité s'est tenue à quelques jours du plein déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le 1er juillet, appelée à devenir à terme la troisième plus grande opération de maintien de la paix de l'ONU. Le général de corps d'armée, Carlos Alberto Dos Santos Cruz, Commandant de la MONUSCO a abordé les avantages de l'utilisation des technologies de pointe dans les opérations de maintien de la paix, à l'heure où la MONUSCO s'apprête, a-t-il rappelé, à accueillir des nouvelles capacités en la matière, notamment des drones. ''Cette nouvelle capacité permettra à la Mission de s'acquitter de tâches importantes'', a-t-il souligné, en précisant que ces drones seraient utilisés pour identifier des mouvements de troupes ou de convois sur le terrain. Ils permettront également de renforcer la capacité de la MONUSCO de survoler des zones très sensibles et de fournir rapidement des informations à la Mission. Jusqu'ici, selon lui, il n'est pas possible d'agir efficacement en l'absence d'informations de qualité. Pour sa part, le général de division Leonard Muriuki Ngondi, Commandant de la MINUL, a mis l'accent sur l'importance de la période de formation d'une mission, utilisée pour veiller notamment à ce que les troupes qui la composent puissent être en mesure d'accomplir leurs tâches et disposer de l'équipement nécessaire. Il est essentiel, que ces troupes soient prêtes à agir sur le plan opérationnel pour garantir le maintien de la paix durant toute la période de déploiement, a-t-il dit. Le général de division Mohammed Iqbal Asi, Commandant de l'ONUCI, a, pour sa part, mis l'accent sur les divers avantages qu'offre le renforcement de la coopération entre les missions, en illustrant notamment ceux-ci à travers la coopération qui a été mise en place entre la MINUL et l'ONUCI. La surveillance conjointe des frontières est, selon lui, un autre domaine de coopération efficace : ''Cette pratique permet d'établir l'empreinte des Nations unies dans des zones très éloignées et sert également de moyens de dissuasion, en particulier pour ceux qui veulent traverser les frontières''.