Le gouvernement équatorien a démenti jeudi avoir délivré un sauf-conduit à l'informaticien américain Edward Snowden, recherché pour espionnage par Washington et bloqué à l'aéroport de Moscou après avoir demandé l'asile politique à l'Equateur. "Nous assurons que le gouvernement d'Equateur n'a pas autorisé la délivrance d'aucun sauf-conduit ou document de réfugié permettant à M. Snowden d'être transféré dans notre pays", a déclaré à la presse la ministre équatorienne chargée des relations avec le Parlement, Betty Tola. La ministre a par ailleurs précisé que la demande d'asile de M. Snowden n'avait "pas encore pu être traitée car le demandeur ne se trouve pas en territoire équatorien". Cette mise au point intervient alors que la chaîne américaine Univision a annoncé auparavant que le consul équatorien à Londres avait octroyé un sauf-conduit au jeune américain de 30 ans, dont le passeport a été révoqué par les Etats-Unis. "Tout document de ce type n'a aucune validité et relève de la responsabilité exclusive de celui qui l'a émis", a souligné Mme Tola. Univision a publié sur son site la copie d'un document daté du 22 juin produit par le consulat général de l'Equateur à Londres. Le texte est en deux langues, en anglais et en espagnol. "Le consul général de l'Equateur à Londres accorde ce Safepass au citoyen mentionné ci-dessous. Ce document est accordé pour permettre à son détenteur de voyager vers le territoire de l'Equateur dans le but d'un asile politique", affirme le document. L'Equateur avait déjà démenti mercredi avoir fourni un document permettant de voyager à Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA), à l'origine de la révélation d'un vaste programme de surveillance téléphonique et électronique, maintenant le suspens sur sa demande d'asile, en soulignant que son examen pourrait prendre un jour ou des mois.