La Debka libanaise, cette danse spécifique aux pays du Levant, et la voix suave du chanteur Assi El Hellani, ont enflammé mardi soir le théâtre de verdure de Timgad, rempli à ras-bord d'un public qui en a eu plein les yeux et les oreilles tout au long de cette 6e soirée de la manifestation. Dès son apparition sur scène, l'interprète de "Wani Mareg Mareit", dont les fans se comptent par dizaines de milliers dans tout le monde arabe, a émerveillé l'assistance avec " Jibti mnin ha jamel", "Bahibek oua bighar", "Ya naker el marouf", " Ya touyour bi a'ali", et plusieurs autres succès qui ont consacré ce chanteur du pays du cèdre sur la scène artistique arabe. L'intervention par intermittence du légendaire tambour du folklore libanais, et ses cadences fortement rythmées, était à chaque fois l'occasion pour les artistes libanais d'exécuter la fameuse Debka pour laquelle le public batnéen semble avoir pris goût. Assi El Hellani, habitué du festival de Timgad où il se produit pour la 3e fois, généreux sur scène comme à l'accoutumée, a donné le meilleur de lui-même. "Je suis d'autant plus heureux d'être ici, en Algérie, que je suis porteur d'un message de paix et d'amour du peuple libanais au peuple algérien" dira-t-il à la fin de sa prestation. La 6e soirée du 35e festival international de Timgad s'est poursuivie avec les artistes algériens Amel Radi, Kamel El Guelmi Abdou Skikdi et Rabah Asma qui ont permis au public de se dandiner jusqu'à une heure très tardive de la nuit. Mercredi soir, le chanteur tunisien Saber Rebai, un autre habitué du festival de Timgad, le truculent Abdallah Menai, ainsi que Cheb Arrès, Farid Haoumed et Samir Toumi, sont attendus pour animer la septième soirée de cet événement culturel qui se bonifie au fil des ans, de l'avis des spectateurs qui affluent chaque soir au théâtre de verdure de l'antique Thamugadi.