Le rideau s'est baissé, vendredi soir à Béjaïa, sur la 6ème édition du festival de la chanson et musique kabyles, clôturée par la désignation des 3 meilleures troupes participantes et l'organisation d'un gala de variétés, animé par une dizaine d'artistes de la région. Les troupes "Numidia" de Tizi-Ouzou, "Tamazgha" de Béjaïa et "Tillelili" d'Alger ont respectivement remporté les trois premiers prix mis en jeu, lors de cette compétition, qui a duré six jours et réuni une dizaine de formations, issues des wilayas de Béjaïa, Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdès, Sétif et Alger. Beaucoup de monde avait pris part à cette manifestation, d'essence juvénile et ouverte principalement aux jeunes talents en quête d'affirmation, mais relevée par l'engagement de quelques "étoiles", dont Ali Amrane, Z'dek Mouloud et Akli D. Durant ces 6 jours, la ville de Béjaïa est sortie de sa "torpeur", au grand bonheur, des citadins et des estivants qui s'en sont délectés à loisir, à chacun de leur passage. "Ça devrait être aussi vivant et aussi torride tout l'été", se réjouit Rachid, enseignant de son état, tout heureux de pouvoir, venir chaque soir se détendre en famille, en plein air sur l'esplanade de la maison de la culture. Ce festival, qualifiant, par ailleurs, au festival de la chanson Amazigh, prévu en décembre prochain à Tamanrasset, a regroupé plus de 160 artistes et attiré plus de 60.000 spectateurs. "Il a révélé une pléiade de talents qu'il va falloir prendre en charge et envers qui il va falloir également ouvrir toutes les portes ", note pour sa part, Kamel Hamadi, parrain et figure de proue de la chanson Kabyle, relevant que "l'information sur la tenue du festival et de ses exigences n'a pas circulé convenablement dans certaines wilayas, à l'instar de Jijel et Bordj-Bou-Arredj qui ont fait défection". "Nous aurions pu avoir un meilleur cru ", abonde pour sa part le poète et parolier, Mohamed Benhammadouche, qui estime que tous les participants, n'ont pas été à la hauteur des attentes, pêchant par des défauts de justesse, de mesure et du délayage de leur texte. "Il est impératif de réviser le cahier de charges de la participation, afin d'espérer relever le niveau et sauvegarder l'âme de la chanson kabyle ", a-t-il confié à l'APS.