Le quotidien américain Washington Post a affirmé que des experts dans les questions internationales considéraient que le lobbying marocain est le facteur principal qui empêche la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental occupé, prévu pourtant depuis 1991 par une résolution du Conseil de sécurité. Le journal américain a évoqué lundi la question du Sahara occidental dans un article consacré à la contribution de la femme sahraouie dans la lutte contre l'occupation marocaine, avec comme toile de fond les difficultés qui entourent le dossier sahraoui du fait de l'attitude du Maroc. "Le Sahara occidental demeure la dernière colonie de l'Afrique à qui il n'a pas été donné le droit de choisir son sort depuis près de 40 ans", souligne-t-il. Le quotidien de la capitale fédérale américaine rappelle, toutefois, que "les Etats-Unis, à l'instar de la majorité des pays à travers le monde, ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental". Observant que les appels lancés par le peuple sahraoui pour la tenue d'un référendum "ont fait peu de progrès", Washington Post explique que des experts dans les questions internationales attribuaient cette situation notamment au "lobbying marocain" pour entraver la mise en oeuvre de cette proposition ainsi qu'à "un manque de volonté" de certains pays. Par ailleurs, cet influent journal américain a relevé le rôle de la femme sahraouie dans sa lutte pour l'indépendance en allant à la rencontre de plusieurs d'entre elles dans un reportage réalisé sur place durant lequel il a également couvert plusieurs manifestations pro-indépendance. Dans cet article-reportage accompagné d'un enregistrement vidéo, Washington Post note que "dans une région où les femmes sont souvent marginalisées de la vie politique, les femmes sahraouies jouent un rôle particulièrement important dans le mouvement pour l'indépendance du Sahara occidental". A ce propos, l'auteur de l'article, Loveday Morris, décrit les souffrances physiques et morales (torture, détentions arbitraires, menaces...) endurées par les femmes sahraouies dans leur lutte pour l'indépendance, en citant, entre autres, l'activiste pour les droits de l'homme des Sahraouis, Aminatou Haidar. Dans ce contexte, il rappelle le rapport de Human Rights Watch (HRW) de juin dernier qui avait fustigé le Maroc pour les procès inéquitables à l'encontre des activistes sahraouis, ainsi que pour les prétendues preuves basées sur les déclarations faites aux policiers sous la torture ou les mauvais traitements.