La Conférence de l'ONU sur les droits des handicapés a pris fin vendredi à New York avec le constat que de nombreuses lacunes et difficultés persistent encore dans le domaine de la lutte contre la marginalisation de cette catégorie des personnes. ''Si des progrès considérables ont été observés dans de nombreux pays au cours de cette Conférence, de nombreuses lacunes et difficultés persistent dans le domaine de la lutte contre la marginalisation des personnes handicapées'', a déclaré Macharia Kamau, président de cette 6ème Conférence. A ce propos, il a appelé les pays à accepter le handicap comme étant un élément de la diversité humaine en indiquant que la rédaction en cours du rapport des travaux de la 6ème Conférence des Etats parties sera l'occasion de partager les expériences des différents pays en matière d'inclusion des personnes handicapées. Il a aussi exhorté les délégations présentes aux travaux à promouvoir auprès de leur pays respectif les buts et les principes qui permettraient la création d'un monde meilleur pour tous. La troisième et dernière journée de la Conférence a été marquée par des exposés présentés par des représentants de fonds et programmes des Nations Unies. Dans ce cadre, ils ont fait la présentation des activités menées par leurs agences afin de faciliter la mise en £uvre des termes et des objectifs de la Convention, en fournissant notamment aux gouvernements et à la société civile une analyse complète de l'importance de la prise en considération de la question du handicap et des réponses à lui apporter. Les représentants ont soumis aux participants à la Conférence les recommandations concernant les mesures à appliquer à l'échelle nationale et internationale afin de promouvoir les droits des handicapés. S'appuyant sur le premier Rapport mondial sur le handicap produit conjointement par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Banque mondiale en 2011, un représentant de la BM a souligné qu'il est nécessaire que tous les pays adoptent un plan d'action national sur le handicap et renforcent leurs capacités afin de faire en sorte que les personnels de leurs services sociaux n'aient plus de préjugés envers les handicapés. De son côté, Margareta Wahlstrom, Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour la Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies (UNISDR/SIPC), a jugé indispensable que les personnes handicapées participent à tous les processus d'élaboration des stratégies de réponse en cas de catastrophe. Kazi Afzalur Rahman, Représentant spécial adjoint de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), s'est quant à lui félicité que de plus en plus de destinations touristiques s'adaptent aux besoins des personnes handicapées et à un marché en pleine évolution. Pour sa part, Charles Radcliffe, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a indiqué que le HCR a adopté une résolution appelant les Etats Membres à promouvoir la création d'un marché de l'emploi accessible à tous.