La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlstrom, a affirmé mardi que l'année 2013 devait marquer un tournant dans la façon dont les pays perçoivent et réagissent aux événements météorologiques extrêmes, et aux inondations en particulier, qui touchent plusieurs pays à travers le monde. ''Plusieurs pays d'Europe, le Canada, l'Inde et le Népal ont enregistré de lourdes pertes ces deux derniers mois en raison des très fortes précipitations qui ont conduit à des inondations extrêmes touchant des millions de personnes'', a observé la représentante spéciale. Elle a prévenu que ''les grandes pertes en vies humaines en Inde nous rappellent l'importance vitale que nous nous préparions à des scénarios futurs qui seront sans rapport avec ce nous avons pu connaître de par le passé''. A titre d'exemple, dans la province canadienne de l'Alberta, plus de 100.000 personnes ont dû abandonner leurs maisons en juin en cours en raison des inondations provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région. Selon la représentante du chef de l'ONU, l'augmentation des pertes économiques mondiales dues aux catastrophes au cours des cinq dernières années ''montre clairement que notre exposition à des événements climatiques extrêmes s'est aggravée''. ''Notre réponse à cette tendance doit passer par une meilleure utilisation des sols et des infrastructures plus résilientes, et ce, dans un contexte de croissance démographique et d'urbanisation rapide'', a-t-elle mis en garde. Le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes a indiqué, pour sa part, que près de 250 millions de personnes ont été touchées chaque année par des inondations au cours de la dernière décennie, ajoutant que les inondations représentent le risque de catastrophe le plus élevé pour les centres urbains. Les principaux facteurs explicatifs sont à rechercher notamment dans une planification urbaine déficiente, l'augmentation du pavage, ainsi que d'autres surfaces imperméables et des infrastructures de drainage et d'assainissement mal entretenues, selon ce Bureau. A ce sujet, Mme Wahlstrom a préconisé que les systèmes de gestion des crues soient conçus de manière telle que même dans les cas où ils ne peuvent faire face à une inondation, le résultat ne soit pas catastrophique.