Soumaïla Cissé, un des deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle au Mali, a réclamé vendredi "des mesures concrètes" pour "juguler la fraude" qui a émaillé d'après lui le premier tour du 28 juillet. "L'arbre de la grande mobilisation du peuple malien le 28 juillet ne doit pas cacher la forêt de l'impréparation, de la mauvaise organisation et de la fraude qui ont caractérisé le premier tour de l'élection présidentielle", a affirmé M. Cissé lors d'une conférence de presse à Bamako. Candidat qualifié pour le second tour qui l'opposera à Ibrahim Boubacar Keïta, Soumaïla Cissé a appelé "le gouvernement et les partenaires du Mali à prendre des mesures rigoureuses pour permettre l'expression claire et nette de la volonté du peuple". Evoquant des disfonctionnements lors du premier tour, M. Cissé a exigé que "des mesures concrètes soient prises pour juguler la fraude en mettant fin au système de bureaux de vote parallèles et officieux, en sécurisant le bulletin de vote et le processus de dépouillement". Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle au Mali avec 39,2% des voix face à Soumaïla Cissé, 63 ans (19,4%). Le parti de M. Cissé, l'Union pour la République et la démocratie (URD), avait dénoncé mercredi "un bourrage d'urnes" et affirmé qu'un second tour était "sûr à 100%" entre les deux candidats favoris.