Unis) - L'ONU a estimé vendredi que la querelle au sujet du résultat des élections législatives au Cambodge de dimanche dernier devait être "arbitrée de façon juste", précisant qu'elle n'avait pas reçu de demande formelle pour participer à une enquête sur place. Au terme des législatives du 28 juillet décrites par des organisations locales et internationales comme marquées par de nombreuses fraudes, le Parti du Peuple cambodgien (CPP) du Premier ministre Hun Sen a annoncé conserver sa majorité au parlement avec 68 sièges, contre 55 à l'opposition unie comme jamais au sein du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP). L'opposition a affirmé qu'il y avait eu des fraudes massives lors du scrutin et appelé à une enquête sur place avec le soutien des Nations unies. Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a assuré vendredi que le secrétaire général Ban Ki-moon "suivait bien entendu" la controverse. "Les Nations unies appellent à ce que toutes les plaintes sur le processus électoral ou l'élection en elle-même soient déposées dans un cadre pacifique, et à ce que cela soit arbitré de façon juste dans le but final de (...) respecter la volonté du peuple cambodgien", a ajouté M. Nesirky. Le porte-parole a précisé que l'ONU n'avait pas reçu de "demande formelle de participer à une commission qui serait chargée d'enquêter sur d'éventuelles irrégularités". Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a assuré vendredi qu'il n'avait pas besoin du soutien de l'opposition pour former un gouvernement, même si celle-ci décidait de ne pas siéger au parlement pour protester contre les résultats des élections qu'elle conteste.