Les tractations politiques se poursuivaient samedi au Mali avant le second tour de la présidentielle prévu le 11 août entre Ibrahim Boubacar Keïta, un cacique de la vie politique, et Soumaïla Cissé, un économiste. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est arrivé largement en tête du premier tour du 28 juillet avec 39,2% des voix, devant Soumaïla Cissé, qui a obtenu 19,4% des votes, selon les résultats officiels publiés vendredi. Le plus grand parti malien, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), dont le candidat Dramane Dembélé est arrivé en troisième position avec près de 9,6% des voix, a déjà apporté son soutien à Soumaïla Cissé. Tous trois sont membres du Front pour la démocratie et la République (FDR), coalition de partis et de mouvements de la société civile créée après le coup d'Etat du 22 mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés. Il ne reste aux deux candidats que six jours pour mener leur campagne dans un pays qui a été déstabilisé par un an et demi de crise politico-militaire. Soumaïla Cissé a exigé que, pour le second tour, "des mesures concrètes soient prises pour juguler la fraude" qui a caractérisé selon lui le premier tour. De son côté, IBK, qui doit réagir publiquement dimanche au cours d'un grand meeting devant ses partisans à Bamako, a appelé à "une mobilisation encore plus grande pour un vote clair et net en faveur du candidat du changement".