Les autorités égyptiennes ont annoncé lundi être en état d'alerte dans le Gouvernorat de Luxor et les autres régions touristiques de Haute Egypte, notamment à Assouan, Kana, la mer Rouge et Souhadj, après des menaces lancées par des groupuscules extrémistes dans la péninsule du Sinaï. Selon une source sécuritaire, l'état d'alerte inclut l'extension des zones de sécurité pour couper court aux infiltrations terroristes et le renforcement des mesures de sécurité au niveau de toutes les issues de Luxor et des autres villes touristiques de la Haute Egypte ont été sécurisées, alors que des campagnes de ratissage ont été programmées dans les petites îles situées au milieu du Nil, les régions montagneuses et les villages mitoyens des monuments touristiques. La même source ajoute que des véhicules blindés de l'armée ont été déployés autour de quelques grands hôtels, dans la ville de Luxor et près des monuments pharaoniques, et les mesures de sécurité renforcées dans les aéroports de Luxor, Assouan, Hurghada, Souhadj et alentours. La route Luxor-mer rouge est soumise à un dispositif de sécurité draconien pour assurer la sécurité des touristes, indique la source. L'armée égyptienne mène une guerre farouche non déclarée au nord du Sinaï contre des groupes terroristes armés qui ont intensifié leurs attaques après la destitution du président Mohamed Morsi issu de la confrérie des frères musulmans, contre des postes militaires et des barrages, causant plusieurs victimes dans les rangs des forces de l'ordre, et ciblant des infrastructures telles l'aéroport, les banques et quelques hôtels de la région. Un porte-parole de l'armée égyptienne avait souligné le week-end dernier dans un communiqué que l'armée avait mené dernièrement une campagne intense de sécurité dans le Sinaï, avec la coordination des services de sécurité, qui s'est soldée par 124 morts et blessés parmi les terroristes et l'arrestation de 103 d'entre eux. Les forces combinées de l'armée et de la sécurité poursuit le siège des groupes terroristes dans le nord du Sinaï pour les empêcher de s'approcher du Canal de Suez, région vitale, où ils pourraient retarder le mouvement des bateaux. Les experts évaluent le nombre de ces terroristes entre 3 et 6.000 éléments, alors que pour Mustapha Higazi, conseiller politique du président intérimaire, leurs effectifs sont estimés à 12.000.