Le Maroc utilise la drogue comme "moyen de chantage" pour tenter d'imposer ses visions dans la question du Sahara occidental, a dénoncé mercredi à Boumerdes le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand. "Le Maroc prend une responsabilité extrêmement grave en menaçant de noyer certains pays par des tonnes de drogues pour tenter d'influer sur leurs positions dans le conflit au Sahara Occidental", a indiqué M. Galand à l'ouverture de l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). "En étant permissif devant les agissements des réseaux de trafic de drogues, le Maroc exerce un chantage sur certains pays, comme l'Algérie, pour les contraindre à changer de position ou abandonner leur soutien au peuple sahraoui auquel l'Organisation des Nations unies reconnaît le droit à l'autodétermination et à l'indépendance", a-t-il affirmé. "Tout le monde sait que le Maroc est une plaque tournante de la drogue", a ajouté M. Galand. Les travaux de l'université d'été des cadres sahraouis ont débuté mercredi à Boumerdes avec la participation de plus de 400 cadres, de représentants de la société civile algérienne et de défenseurs du droit des peuples à l'autodétermination. Le programme de la rencontre, qui se poursuivra jusqu'au 25 août, comprend notamment une série de communications sur des thèmes liés à la cause sahraouie et au droit des peuples à l'autodétermination. Les participants débattront ainsi de l'exploitation "illégale" des ressources naturelles du Sahara occidental, comme ils insisteront sur les droits de l'homme dans les territoires sahraouis faisant l'objet de nombreuses violations commises par les autorités d'occupation marocaines. "La situation au Sahel", "la sécurité régionale dans un contexte de crise", "les drogues et leurs ravages sur la jeunesse au Maghreb" sont également au menu de cette université d'été.