Plus d'une centaine de singes Magot, en quête de nourriture, ont investi samedi le village Aguouillal, une petite localité montagneuse, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Bouira, connue pour l'abondance de sa production fruitière. Cette espèce animale a fui la sécheresse et le manque de nourriture en montagne pendant cette période, notamment à Tikjda où une importante quantité de végétation a été ravagée par les incendies de forêts. Cela a poussé ce primate à s'attaquer aux arbres fruitiers, notamment aux figuiers et aux grenadiers, provoquant d'énormes pertes aux agriculteurs de cette localité. L'attaque des singes a créé un climat de panique au sein des populations locales qui ne trouvent pas de moyens d'en finir avec cette menace qui plane quotidiennement sur leurs vergers, voire sur leur propre vie, selon certains. "Ils (singes) nous attaquent chaque été et printemps pour chercher de la nourriture dans nos jardins fruitiers. Et à cause de la faim, ces animaux sont devenus violents et nous causent de grandes pertes dans nos vergers", se plaint un citoyen du village. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années dans cette région rurale devenue le refuge privilégié des singes Magot, qui fuient les incendies et investissent les villages à la recherche de pitance. Durant l'été dernier, plusieurs forêts de la wilaya de Bouira ont été détruites par des incendies. Ces forêts constituent le biotope naturel de plusieurs espèces animales et végétales, à l'exemple du parc national du Djurdjura (PND) qui a enregistré plusieurs cas d'incendies l'été dernier. Une raison pour laquelle plusieurs espèces animales, notamment le singe Magot, ont perdu leur espace vital et leur nourriture. "Suite aux incendies de forêts, le singe Magot a perdu sa nourriture. Il va donc la chercher là où elle se trouve. Des colonies entières descendent aux villages, notamment ceux des communes d'El-Adjiba, d'El-Asnam et de Saharidj", explique, M. Rachid Alliche, responsable au PND.