Les "preuves" avancées par les Etats-Unis sur une prétendue implication du pouvoir syrien dans une attaque chimique le 21 août ne sont que "des mensonges", a déclaré vendredi le ministère syrien des Affaires étrangères. "Ce que l'administration américaine a qualifié de preuves irréfutables (...) n'est rien de plus que d'anciennes histoires diffusées par les terroristes depuis plus d'une semaine, avec tout ce qu'elles comportent de mensonges, de fabrications et d'histoires montées de toutes pièces", a déclaré le ministère dans un communiqué lu à la télévision officielle syrienne. Le ministère des Affaires étrangères s'est dit "étonné" par le fait "qu'une superpuissance trompe son opinion publique de cette manière naïve en s'appuyant sur des preuves inexistantes". Le ministère "s'étonne de même que les Etats-Unis fondent leurs positions de guerre et de paix sur ce qui est diffusé sur des réseaux sociaux et des sites internet", poursuit le communiqué. Les chiffres cités vendredi par le secrétaire d'Etat américain John Kerry concernant le nombre des victimes de l'attaque chimique attribuée à Damas ne sont que "des chiffres fictifs fournis par les groupes armés en Syrie et l'opposition à l'étranger", a ajouté le ministère syrien des Affaire étrangères. Les Etats-Unis ont affirmé vendredi avoir la "forte certitude" que le régime syrien était responsable de l'attaque aux armes chimiques qui a fait, selon eux, au moins 1.429 morts dont 426 enfants près de Damas le 21 août. Selon un rapport du renseignement américain diffusé par la Maison Blanche et disant s'appuyer sur de "multiples" sources, le gouvernement de Bachar al-Assad a eu recours à des gaz neurotoxiques dans cette attaque, dont il est "hautement improbable" qu'elle ait été commise par "les rebelles".