L'Union africaine (UA) a levé jeudi des sanctions imposées en 2010 contre le président de la transition Andry Rajoelina et 108 personnalités de son entourage, mais l'île malgache reste exclue de l'organisation, a annoncé un haut responsable de l'UA. Ces sanctions, dont des interdictions de voyager et le gel d'avoirs financiers, avaient été prononcées en mars 2010, au lendemain de l'expiration d'un ultimatum exigeant du camp Rajoelina, arrivé au pouvoir un an auparavant en renversant le président élu Marc Ravalomanana, qu'il forme un gouvernement de partage du pouvoir. Le Conseil de paix et de sécurité, organe de l'UA chargé de faire exécuter ses décisions, a décidé "de lever immédiatement les sanctions ciblées contre une liste de 109 personnes, qui comprend le président Rajoelina lui-même", a déclaré le Commissaire à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra. Cette décision a été prise car Madagascar est "sur les rails" pour organiser des élections libres et équitables, a-t-il expliqué, précisant que le pays, suspendu de l'UA depuis la prise de pouvoir "inconstitutionnelle" de M. Rajoelina en mars 2009, ne pourrait être réintégré qu'après "l'investiture du nouveau président élu, avant la fin de l'année". "Il y a un changement total de circonstances, car désormais le processus électoral est sur les rails et ces personnalités, dont le président lui-même, ont joué un rôle très actif", a-t-il indiqué, avertissant que d'autres sanctions pourraient frapper les "saboteurs" du processus. Le premier tour de la présidentielle censée sortir Madagascar de la crise politique dans laquelle elle est engluée depuis 2009 a finalement été fixé au 25 octobre, après avoir été maintes fois reporté.