Le mouvement islamique tunisien Ennahda qui dirige la coalition tripartite au pouvoir en Tunisie a annoncé vendredi avoir "accepté" la feuille de route présentée par la Centrale syndicale qui préconise "la dissolution de l'actuel gouvernement" en faveur d'un gouvernement de technocrates. Le mouvement accepte la feuille de route élaborée par les parties du dialogue sous la conduite de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) , indique un communiqué de cette formation politique. Selon le communiqué, le leader de cette formation politique qui dirige le gouvernement de transition, a appelé à ouvrir un dialogue national "sérieux" et à s'entendre pour "accélérer l'adoption de la constitution". Il a mis l'accent sur la nécessité "de fixer un délai ne dépassant pas six mois à compter du jour d'installation de l'instance indépendante chargée de l'organisation des élections, et de s'accorder sur la composition du nouveau gouvernement, ajoute le communiqué. La feuille de route, rappelle-t-on, a été élaborée par l'UGTT, avec la collaboration du patronat, du syndicat des avocats et la Ligue des droits de l'homme. L'initiative de ces quatre organisations, qui ont parrainé les négociations menées par la coalition au pouvoir et l'opposition, comporte la démission de l'actuel gouvernement dirigé par M. Larayedh dans un délai de 3 semaines précédant l'ouverture du dialogue national et son remplacement par un gouvernement de technocrates non concerné par les prochaines élections, et dont la présidence devrait échoir à une personnalité indépendante, et ce, en même temps que l'Assemblée constituante finalise la constitution et la loi électorale. Elue depuis 23 mois, l'Assemblée constituante n'est pas parvenue à finaliser le texte de la constitution et à élaborer la loi électorale, deux textes fondamentaux dont dépendent les futures élections, ce qui a retardé l'émergence d'institutions constitutionnelles stables, selon les forces de l'opposition.