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L'ouvrage "Islamophobie" : une analyse de la logique médiatique de stigmatisation des Musulmans en France
Publié dans Algérie Presse Service le 07 - 10 - 2013

L'ouvrage "Islamophobie : comment les élites françaises fabriquent le 'problème musulman'" des sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, analyse avec lucidité la logique médiatique de stigmatisation des Musulmans qui prend de plus en plus d'ampleur en France.
Dans cet ouvrage, qui vient d'être publié aux éditions La Découverte et qui tombe dans un contexte éditorial particulier, les deux sociologues attaquent les ressorts de l'islamophobie en France qui s'exprime sous plusieurs angles et offrent une description rigoureuse des discours et actes islamophobes.
L'intention des deux auteurs est d'apporter des éléments de réponse et de suggérer des pistes de réflexion pour saisir l'islamophobie comme un phénomène social qui engage la totalité de la société française et de ses institutions politiques, administratives, juridiques, économiques, médiatiques et intellectuelles.
Structuré en douze chapitres répartis sur trois cents pages, l'essai décortique cette "logique médiatique" qui conduit ses auteurs à se demander pourquoi les journalistes français publient souvent des articles mettant en scène "la menace islamiste".
Pour les deux sociologues, la réponse réside dans des logiques de production de l'information qui créent un "entre-soi" médiatique dont les musulmans sont socialement exclus.
"Ils sont plutôt des objets que des sujets", expliquent-ils, affirmant que c'est aussi le résultat d'un postulat commercial, selon lequel, les Musulmans, parce qu'ils appartiennent dans leur majorité aux classes populaires seraient "indifférents" à la presse et ne constitueraient pas une cible commerciale.
Au regard de cette représentation, "les Musulmans n'achètent pas, mais ils font vendre". Les auteurs citent alors des exemples fameux, dont en 2006, la "performance" du journal Charlie Hebdo qui avait vendu 560.000 exemplaires de son numéro sur les caricatures du Prophète Mohamed (QSSL), au lieu des 45.000 habituels.
Ils reviennent également sur le cas de Sirine, cette adolescente de quinze ans qui en 2012 s'est vue interdire de suivre ses cours et partager les moments de récréation avec les autres élèves dans un collège d'une banlieue de Paris, en raison du bandeau frontal qu'elle portait et de sa jupe longue.
"Une jupe et un bandeau qui ne revêtent aucun caractère religieux, mais dont le traitement scolaire, juridique et politique, illustre concrètement certaines formes de l'islamophobie contemporaine en France", commentent les deux sociologues.
Des discours publics incalculables, stigmatisant sans complexe l'Islam...
Ils dénoncent, aussi, les discours publics incalculables stigmatisant sans complexe l'Islam et les musulmans prononcés par des chefs d'Etat, des membres du gouvernement, de professionnels de la politique, de journalistes, d'intellectuels médiatiques et d'universitaires.
"Tous, conviennent qu'il existe ‘'un problème musulman'', auquel les pouvoirs publics doivent répondre de manière urgente", soulignent les deux sociologues qui observent alors que l'accumulation des discours islamophobes, particulièrement "rentables" notamment durant les campagnes électorales, produisent un "climat idéologique hostile" à la présence musulmane en France.
Les deux auteurs rappellent alors que dans les années 1990, Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du Rassemblement pour la République (RPR), déclarait qu'" avoir des Polonais, des Italiens, des Portugais, travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des Musulmans ou des Noirs".
Ils citent également Pierre-André Taguieff, chercheurs au Centre de recherche de sciences politiques, qui affirmait quant à lui que "Deux millions de Musulmans en France, ce sont deux millions d'intégristes potentiels".
L'autre objectif de l'ouvrage d'Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, est aussi d'expliquer comment l'Islam, a peu à peu, été construit comme un "problème" en France et comment l'islamophobie est devenue l'arme favorite d'un racisme qui ne dit pas son nom.
Enfin, les auteurs analysent la réception du discours islamophobe par les Musulmans eux-mêmes et les formes de contestation de l'islamophobie par l'action collective et la mobilisation, soulignant la "visibilité croissante" d'associations qui luttent contre l'islamophobie, et observant que ce foisonnement est lié à une inquiétude grandissante face à la détérioration permanente de la situation.
En effet, les agressions de femmes portant le voile, les dégradations des mosquées, les insultes publiques contre les Musulmans sont toujours en hausse.
Dans son dernier rapport, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a recensé, sur l'année 2012, 469 actes commis sur des institutions ou individus, contre 298 en 2011 et 188 en 2010, soit une augmentation de 57,4% d'actes islamophobes.


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