Mustapha Larfaoui, l'une des figures de proue du mouvement olympique algérien, s'est dit confiant pour l'avenir du sport national, au moment où le Comité olympique algérien (COA) fête le 50ème anniversaire de sa création. "J'ai un grand espoir pour que le sport algérien, à l'échelle olympique, puisse retrouver la place qui lui sied. Nous avions réalisés d'excellents résultats par le passé lors des différents rendez-vous des jeux olympiques, et je pense qu'avec une meilleure politique sportive, nous pourrons faire émerger d'autres talents", a affirmé Larfaoui, dans un entretien à l'APS. Depuis sa reconnaissance officielle par le Comité International Olympique (CIO) le 27 janvier 1964, à l'occasion de la 62ème session tenue en marge des 9e Jeux olympiques d'hiver organisés à Innsbruck (Autriche), le COA s'est assigné plusieurs objectifs dont le développement du secteur sportif, la construction d'infrastructures, et la digne représentation des couleurs nationales dans les grands rendez-vous mondiaux et particulièrement les traditionnels jeux olympiques. "Nous devons mettre tous les moyens dans les disciplines qui ont le potentiel de nous ramener des médailles aux jeux olympiques. La préparation doit être effectuée à long terme. Quand l'athlète se trouve dans un environnement propice, je suis persuadé qu'il est capable de réaliser de bons résultats", a-t-il ajouté. Ancien président du Comité olympique algérien (COA) entre 1998-2001, Larfaoui est revenu sur la participation algérienne aux différents JO. "Quand les moyens étaient insuffisants, les résultats étaient présents, et aujourd'hui, avec toutes les conditions, financières et humaines, que l'Etat a mis au service du sport national, les résultats n'ont pas suivis. Je pense que la raison principale de ce fiasco est dûe à l'instabilité au niveau des dirigeants des fédérations. Il faut donner l'occasion aux gens de travailler sur le long terme, qui reste à mon avis le gage de toute réussite", a souligné Larfaoui, qui fut président de la fédération internationale de natation (FINA) durant 21 ans (1988-2009). "Je me souviens de la première médaille d'or algérienne aux JO, celle remportée par Hassiba Boulmerka en 1992 à Barcelone. Nous étions tous fiers de cette consécration, qui en avait appelé d'autres", se rappelle Larfaoui. Revenant sur les conditions de la création du comité national olympique (CNO), Larfaoui, a indiqué que le plus important était de permettre à l'Algérie d'avoir "un support" qui lui permettra de faire entendre sa voix après l'indépendance. "Après avoir eu la reconnaissance du CIO en 1964, notre objectif était de prendre part aux JO de Tokyo de la même année, chose qui était au début difficile surtout qu'il n y avait pas eu d'athlètes de niveau international, alors que nous avions eu l'ingénieuse idée de solliciter un certain Mohamed Lazhari, un gymnaste algérien établi en France. Ce sportif n'avait pas hésité à dire oui pour représenter l'Algérie, et dieu merci, c'était notre première participation aux JO", dira Larfaoui. Mustapha Larfaoui, né en Algérie le 27 novembre 1932 à Alger, a occupé plusieurs postes de responsabilité à l'échelle nationale et internationale. Membre fondateur du CNO, Larfaoui faisait partie également des personnes ayant permis à la création de la Fédération algérienne de natation (1962), de la Confédération africaine de natation (1970) et de l'Union des Confédérations Sportives Africaines (UCSA) (1983).