Les disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR) devraient atteindre à la fin de 2014 un montant de 7.226,4 milliards (mds) DA, soit 39,7% du PIB et permettront de couvrir l'équivalent de plus de trois années de dépenses d'équipement décaissées en 2012, soit 2.334 mds DA, a indiqué lundi à Alger le ministre des Finances, Karim Djoudi. En présentant le projet de loi de finances 2014 à l'APN, le ministre prévoit que la plus-value prévisionnelle au titre de l'exercice 2014 sera de 2.023,8 mds DA, ce qui équivaut au différentiel entre un prix fiscal à 37 dollars le baril de pétrole et un prix du marché à 90 dollars. M. Djoudi a ajouté que le prélèvement sur le FRR sera destiné à financer 50% du déficit du Trésor public. En plus de ces dépenses, le ministre a indiqué que les transferts sociaux s'élèveront à 1.603,2 mds DA en 2014, représentant 8,8% du PIB (1/5 du budget de l'Etat) en augmentation de 106,3 mds DA par rapport à la loi de finances 2013. Dans le détail, la note de présentation du projet de la loi de finances pour 2014, précise que les subvention des produits de base (céréales, lait, sucre et huile alimentaire) représenteront 12,8% de l'ensemble des transferts. La part des subventions en direction de la santé, de l'éducation et des produits énergétiques (électricité, gaz, eau) s'élèvera en 2014, respectivement à 19,6%, 6,2% et 3,3%. Le même document indique aussi que les subventions implicites non budgétisées à travers une renonciation à des recettes dues ou au rachat de dettes des entreprises s'élèvent à 2.931,4 mds DA. Ce montant équivaut à 37,8 mds de dollars et représente 18,5% du PIB de 2012. Lors de l'exercice 2012, les subventions implicites de nature fiscale étaient de 942,6 mds DA, et celles liées au foncier étaient de 65,8 mds DA. En ce qui concerne les produits énergétiques, les subventions implicites étaient de 1.923 mds DA réparties à hauteur de 622 mds pour les prix de l'électricité, 525,5 mds pour ceux du gaz naturel et 755,5 mds pour ceux des carburants. Globalement, le total des subventions directes et implicites se sont élevées en 2012 à près de 4.800 mds DA, soit 62 mds de dollars, représentant 30,3% du PIB du même exercice, ajoute le même document. Par ailleurs, et selon les prévisions de clôture 2013, la croissance économique se situera à 3% contre 3,3% en 2012. Le PIB, non compris la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures, croîtra de 6,4% en 2013 contre 7,1% en 2012. Quant aux réserves de change (or non compris) elles se positionnent, à fin 2013, à 206,4 mds de dollars contre 190,7 mds à fin 2012, soit 44 mois d'importation des biens et services non facteurs.