La Russie a annoncé vendredi que la plus grande partie de l'arsenal chimique syrien pourrait être détruite en dehors de la Syrie en raison de la violence qui fait rage entre les rebelles et les partisans du gouvernement de Damas. "L'idée de faire sortir de la Syrie la majeure partie des agents toxiques fait son chemin", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l'agence Ria Novosti. Il s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Moscou avec le chef de la mission commune de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations unies, Sigrid Kaag. "A l'heure actuelle, des négociations sont en cours entre les représentants de la Russie, des Etats-Unis et des autorités syriennes en vue de mettre au point un plan détaillé de destruction des armes chimiques syriennes", a déclaré pour sa part Mme Kaag. Elle a toutefois refusé de commenter des informations de presse quant à un éventuel transport des armes chimiques syriennes et leur élimination en Albanie. Selon le quotidien russe Kommersant, les armes chimiques syriennes seraient très probablement transportées en Albanie. Il est possible que la Russie fournisse des moyens de transport pour évacuer les arsenaux chimiques syriens à l'étranger et participe au financement de l'opération en accordant près de 2 millions de dollars à cet effet, ajoute Kommersant. Les inspecteurs de l'OIAC ont placé les armes chimiques syriennes connues sous scellés, et la Syrie doit désormais détruire entièrement son arsenal chimique, selon un programme que l'OIAC doit valider d'ici au 15 novembre. L'organisation est chargée de superviser ce démantèlement à la suite d'une résolution des Nations unies qui a éloigné la menace d'une frappe américaine envisagée après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas imputée au régime syrien.