Les violences ont fait vendredi 51 morts en Irak, dont une majorité de personnes enlevées, tuées et dont les corps ont été trouvés dans des charniers, ont annoncé des responsables médicaux et de sécurité dans un nouveau bilan. Un précédent bilan avait fait état de 35 morts. Les violences ont touché Baghdad et ses environs, ainsi que plusieurs régions comme Diyala, Ninive et Saleheddine, de même que Kirkouk, dans le nord du pays. Les cadavres de 28 personnes tuées par balles ou égorgées ont été retrouvés vendredi en Irak, rappelant les violences confessionnelles ayant ensanglanté le pays après l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003. Tôt vendredi, 18 cadavres portant des traces de balles à la tête et à la poitrine ont été retrouvés dans la province de Salaheddine, au nord de Baghdad, où deux autres charniers ont également été découverts. Mercredi dix-neuf corps de personnes tuées par balles avaient été découverts dans deux charniers et une maison à Baghdad. Au plus fort du conflit confessionnel, de nombreux charniers avaient été découverts à travers l'Irak. Les fantômes de ces violences, qui s'additionnent aux 6.000 personnes tuées dans des attaques et des attentats depuis le début de l'année, font craindre un retour aux atrocités des années 2006-2007. Les 18 hommes retrouvés morts dans un secteur de la périphérie nord de Baghdad avaient été enlevés quelques heures auparavant par des hommes en uniformes militaires, ont expliqué des responsables médicaux et de sécurité. es corps, qui portaient des traces de balles à la tête et à la poitrine, ont été retrouvés dans une zone agricole à l'abandon près de Tarmiya, ont indiqué ces sources. Parmi les victimes se trouvent deux chefs tribaux, quatre policiers et un commandant de l'armée. Un autre charnier a été découvert dans la province de Salaheddine avec sept corps d'hommes égorgés. Les sept victimes travaillaient sur le terrain de football local, comme agents d'entretien ou jardiniers. Trois autres corps, tous de femmes, ont également été découverts dans l'est de Baghdad portant des traces de torture et d'impacts de balles à la tête, ont indiqué des responsables ajoutant qu'elles auraient été tuées plus tôt vendredi. Ailleurs dans le pays, 23 personnes sont mortes dans des attaques à Baghdad, et au nord de la capitale dans les régions de Mossoul, Baqouba, et Kirkouk, selon des responsables. Parmi elles, cinq ont péri dans un attentat sur un terrain de football et six autres dans une maison. En novembre, au moins 600 personnes en sont mortes selon un bilan établi à partir de sources médicales et officielles dont plus de 200 depuis le début de la semaine.