Plusieurs partis politiques ont appelé, samedi, à réunir les conditions nécessaires à l'organisation, dans de bonnes conditions, de l'élection présidentielle de 2014, certains d'entre eux soutenant un autre mandat pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Renouvelant l'appui de son parti à un 4e mandat pour le président Bouteflika, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, a déclaré, à Oran, que "la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas dépasser". "Le RND n'a pas changé. Nous ne faisons ni surenchère ni troc politique. Nous sommes aux côtés des préoccupations du peuple et de ceux qui contribuent à préserver les constantes nationales et à renforcer les institutions", a dit M. Bensalah pour qui le RND, "fort de ses principes et de ses choix politique constants, ne craint pas et ne se sent pas dérangé par ceux s'agitent sur la scène politique". Lors d'une réunion à Alger de son secrétariat national, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a appelé à un consensus autour d'un "minimum républicain" devant permettre d'assainir le climat politique en Algérie à travers un débat, entre autres, sur la mise en place d'une commission nationale permanente chargée de la gestion des élections et d'un observatoire national des élections. Selon le RCD, ces deux structures "institutionnellement indépendantes" du gouvernement, auront pour mission, "d'organiser, de gérer et de superviser tous les scrutins électoraux et les différentes phases qui conditionnent leur préparation". De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a annoncé à Alger, la disposition du MSP à participer à la prochaine élection présidentielle avec son propre candidat, privilégiant toutefois la "solution consensuelle" afin de garantir la "régularité" de l'opération. "Si consensus il y a avec les autres partis politiques de l'opposition et accord autour d'un projet politique et d'un candidat commun, nous opterons pour ce choix au lieu d'un candidat du MSP à la présidentielle", a précisé M. Mokri. Le MSP, selon son président, va travailler et coopérer avec la classe politique dans le but de "garantir la régularité de l'élection présidentielle et la réunion des conditions favorables à une compétition véritable", mais n'exclut pas le recours au boycott si ces conditions ne sont pas réunies. Le parti compte aussi se battre pour la mise en place une commission "indépendante" d'organisation des élections, une revendication qu'il partage avec 18 partis, dont le RCD. Renouvelant le soutien de son parti à un nouveau mandat pour le président Bouteflika, le président de Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a de son côté souligné à Alger que "TAJ sera fidèle au président de la République Abdelaziz Bouteflika s'il se porte candidat à un quatrième mandat". Pour M. Ghoul, TAJ jouera un rôle "essentiel" à l'occasion du prochain scrutin où il envisage de peser de tout son poids pour faire de ce rendez-vous électoral "une compétition sur la base des programmes et des idées constructives, loin de la surenchère, de la haine et de la division". Lors d'un meeting à M'sila, le président du Front El Moustaqbal, Abdelaziz Belaïd, a indiqué que la décision de participer ou non à la prochaine élection présidentielle serait tranchée par les militants et le congrès du parti prévu en décembre. Le Front El Moustaqbal "ne sera pas un comité de soutien, ni pour le candidat du pouvoir ni pour celui de l'opposition", a tranché M. Belaïd qui, dénonçant la politique qui consiste à "museler le peuple et à distribuer l'argent public sans aucun contrôle", a insisté sur la nécessité de séparer les différents pouvoirs et de "faire cesser" ce qu'il a appelé "l'hégémonie" du pouvoir exécutif sur les élus. A Mila, le président de Ahd 54, Ali-Faouzi Rabaïne, a affirmé qu'une conférence des cadres de son parti se tiendra la mi-décembre pour décider de sa participation ou non à la prochaine présidentielle. La décision finale sera prise par le conseil national du parti. Pour assurer un scrutin "propre et honnête", M. Rabaïne a appelé à l'application des recommandations de la commission politique de surveillance des élections précédentes.