Aucune décision prise à la conférence de paix sur la Syrie dite "Genève-2" ne sera effective sans l'accord du président syrien Bachar al-Assad, a affirmé dimanche un haut diplomate syrien. "La délégation syrienne à Genève sera porteuse des directives d'al-Assad et les solutions qui seront proposées ne seront effectives que si le président al-Assad donne son accord", a indiqué le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, dans des déclarations publiées par la presse. Dénonçant "les appels occidentaux à l'abdication" du président syrien, M. Moqdad a souligné que Bachar al-Assad représentait "la souveraineté et l'unité de la Syrie". Ce denier a en outre assuré que "derrière les portes closes, les dirigeants occidentaux disent qu'il n'y a pas de remplaçant à al-Assad". La conférence de paix sur la Syrie a été initiée par la Russie et les Etats-Unis afin d'amener régime et rebelles à la même table de négociations et mettre fin à un conflit qui a fait plus de 120.000 morts depuis mars 2011, selon une ONG syrienne. A Genève-2, "nous nous assoirons autour de la table et discuterons sans ingérence étrangère (...) et il y aura en fin de compte un gouvernement élargi", a indiqué le vice-ministre, soulignant toutefois qu'il y a "des réserves sur la participation de représentants des groupes terroristes armés", en allusion aux rebelles, notamment ceux liés au réseau terroriste d'al-Qaïda. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait annoncé la semaine dernière que la conférence de paix sur la Syrie aura lieu le 22 janvier 2014, précisant que Genève 2 visait à mettre pleinement en œuvre l'accord de Genève 1 du 30 juin 2012, dont la création d'un organe de transition doté de pleins pouvoirs exécutifs.