Il existe "une chance" d'accord à la conférence ministérielle de l'OMC qui s'ouvre mardi à Bali, a déclaré lundi le président de la réunion et du "G33", groupe des pays en développement, l'indonésien Gita Wirjawan. "Il y a un espoir que, dans les quelques prochains jours, si nous nous asseyons ensemble avec les pays clefs... je pense qu'il y a une chance", a-t-il ajouté, soulignant que des progrès ont été réalisés lors de pré-négociations, notamment en ce qui concerne l'aide aux Pays les moins avancés (PMA) qui se sont entendus sur un accord partiel. Mais le ministre a souligné que l'épineuse question de la sécurité alimentaire restait "en suspens", en référence à une demande du G33 qui veut accroître ses subventions aux produits agricoles afin de nourrir à bas prix les plus pauvres qui veut. "Ce n'est pas impossible d'aboutir à quelque chose dans les quelques jours à venir", a ajouté M. Wirjawan, appelant à un sursaut. "Nous ne devons pas oublier l'importance qu'un résultat tangible à Bali aurait sur notre foi dans le système multilatéral. Si les négociations échouent, ce sont nous tous qui échouons", a-t-il dit. Et même si un accord ne représente que "5 à 10%" des objectifs de libéralisation du commerce mondial que l'OMC s'était fixée à Doha en 2001, cela resterait "infiniment mieux que ce que nous avons eu ces douze dernières années", a-t-il souligné, en référence à l'absence d'accord depuis 2001. Dans une lettre ouverte publiée dimanche dans le Wall Street Journal, le directeur général de l'OMC, Roberto Azevedo, souligne que "l'enjeu" de la réunion de Bali n'est "pas seulement une série de mesures pour doper l'économie mondiale" mais également "le rôle de l'OMC et du multilatéralisme". "Si nous échouons ici, les conséquences seraient graves", a-t-il écrit.