Le Venezuela ‘‘pousse'‘ pour que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) maintienne son niveau actuel de production de 30 millions de barils par jour (mbj), a déclaré mardi à Vienne le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez. ‘‘Le Venezuela pousse pour le maintien du plafond de production'‘ actuel, a-t-il dit à des journalistes avant la 164e réunion ministérielle de l'OPEP qui se tient mercredi à Vienne. D'autres ministres des pays membres de l'OPEP se sont également exprimés en faveur d'un maintien du plafond de production. Le ministre vénézuélien, qui est arrivé lundi soir dans la capitale autrichienne, a confié s'être réuni toute la journée de mardi avec les autres ministres des pays membres de l'OPEP, pour examiner ‘‘les fondamentaux'‘ du marché pétrolier, qui est selon lui bien approvisionné. ‘‘Il y a suffisamment de pétrole sur le marché'‘, a-t-il jugé, indiquant qu'il y avait un consensus entre les douze pays de l'OPEP pour maintenir le prix du baril de pétrole autour des 100 dollars. Interrogé sur la possible augmentation des exportations iraniennes si les sanctions contre l'Iran étaient complètement levées dans les prochains mois, M. Ramirez a exprimé sa satisfaction. ‘‘Nous sommes très contents que l'Iran puisse vendre et commercialiser son brut de façon libre, si bien que quand la question des sanctions sera réglée, l'Iran pourra retrouver sa part de production'‘, a assuré le ministre. ‘‘Espérons que (l'Iran) produise tout ce qu'il peut produire'‘, a dit le responsable vénézuélien, qui a implicitement écarté l'existence de tensions au sein de l'OPEP à propos du retour possible de l'Iran sur le marché pétrolier. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a annoncé mardi à Vienne que le pays était prêt à retourner ‘‘immédiatement'‘ à son niveau de production d'avant les sanctions (4 mbj) une fois les sanctions levées. L'accord intérimaire conclu le 24 novembre entre l'Iran et les grandes puissances à Genève ne lève pas les sanctions liées aux exportations pétrolières du pays et les limite à environ 1 mbj. Il ouvre cependant des négociations sur le fond pendant six mois, qui pourraient déboucher sur un accord définitif et la levée complète des sanctions.