Le chef adjoint des opérations de coopération de la délégation de l'Union Européenne (UE) en Algérie, Andreas Schmidt, a effectué jeudi une visite de prospection de projets de développement agricole et rural dans la wilaya d'Ain Temouchent. Accompagné du coordinateur du programme européen de voisinage pour l'agriculture et le développement rural "ENPARD Algérie", le conseiller pour la politique commerciale de l'UE a visité les communes de Oulhaça et Ouled Kihal, où il s'est enquis des possibilités d'accompagnement de projets de mise en valeur de produits du terroir et du patrimoine, notamment. Il s'agit d'un nouveau soutien au développement rural et à l'agriculture en Algérie dans le cadre du programme ENPARD. La commission européenne a adopté, le 21 novembre 2013, un programme d'actions pilotes pour le développement rural et l'agriculture d'un montant de 10 millions d'Euros. Quatre wilayas pilotes ont été choisies pour le lancement de ces actions. Il s'agit de Tlemcen, Ain Temouchent, Sétif et Laghouat. Le programme ENPARD concerne, selon M. Schmidt, six pays arabes dont l'Algérie. La visite constitue, selon lui, la mise en place d'une phase d'élaboration d'actions pour le développement de la convention de financement qui sera signée durant l'année 2014. "Nous sommes des partenaires du ministère algérien de l'Agriculture et du Développement rural et nous soutenons son approche des PPDRI", a-t-il déclaré, soulignant que l'UE "partage avec l'Algérie l'expérience du développement rural. Pour sa part, Abbès Mohamed, sous-directeur à la direction générale des forêts (DGF) a indiqué que l'Algérie a consacré, dans le cadre du programme ENPARD, un montant de 10 millions d'euros pour soutenir ces actions d'assistance technique, d'accompagnement et de renforcement des capacités de formation initiées par l'UE. Les opérations contribueront au lancement du quatrième thème fédérateur des PPDRI à savoir "la valorisation du patrimoine culturel et historique, des biens meubles et immeubles, ainsi que des produits agricoles du terroir". "C'est dans ce cadre que nous sommes là aujourd'hui à Oulhaça et Ouled Kihal, après avoir visité Tlemcen mardi et mercredi", a-t-il ajouté. Le professeur Bessaoud Omar, coordinateur du programme ENPARD Algérie a souligné, pour sa part, que l'UE qui consacrait seulement 4% de son budget de coopération et de voisinage, a décidé de le rééquilibrer, notant que "près de la moitié de la population vit de l'agriculture et du développement rural". L'Algérie, qui a rejoint en janvier 2013 les bénéficiaires du programme ENPARD (Maroc, Egypte, Tunisie, Liban et Jordanie) signé en janvier 2012, constitue le premier pays à proposer des projets concrets qui ont été adoptés par la commission européenne, a-t-il encore signalé. Les projets viseront, entre autres, la valorisation des produits du terroir, le développement des opérations relatives au patrimoine rural et l'amélioration de la gouvernance des projets.