Création d'un crédit fédératif à intérêt zéro pendant 3 ans. Dans une intervention hier sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III, le ministre de l´Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a développé le plan de son département relatif à la réduction des disparités territoriales. Liant la nouvelle politique du «renouveau rural» au principe de revalorisation des espaces ruraux, Benaïssa a rappelé que 13 millions d´habitants y vivent qui doivent être inscrits dans une dynamique durable. Il a précisé que le terme rural est aussi l´espace où la densité humaine est faible par rapport à celle du milieu urbain. Il a mis ainsi l´accent sur les orientations du président de la République qui n´a de cesse de répéter: «Il n´y aura pas de développement durable s´il ne touche pas l´ensemble du territoire sans exclusion et sans marginalisation aucune.» Estimant qu´il n´y a pas de territoire sans avenir, il n´y a que des territoires sans projets, le ministre a donné des précisions sur la politique du renouveau rural tracée. Tout le pays est concerné, avec sa superficie, ses villages, ses ksours, ses lieux-dits, à travers les projets de proximités pour le développement rural intégré (Ppdri). Pour ce faire, quatre thèmes fédérateurs ont été conçus au ministère de l´Agriculture et du Développement rural, à savoir la modernisation et la réhabilitation des villages et ksours, le renforcement de la diversification économique, la protection des ressources naturelles et enfin la protection et la réhabilitation des patrimoines ruraux matériels et immatériels. Abordant la fixation des populations rurales, le premier responsable du Madr a souligné qu´il fallait développer et améliorer leurs conditions de vie et de travail. «Nous avons enclenché une dynamique mettant en synergie toutes les actions étatiques ou privées», a-t-il dit. Se confiant sur le chapitre relatif aux fonds pour des Hauts-Plateaux et les zones du Sud, il a indiqué que 60 milliards/DA/an ont été mobilisés pour leur développement. Développant le thème de la politique des Ppdri réalisés, il a indiqué qu´elle est liée à l´expérimentation de l´approche, à la phase pilote et à la phase de généralisation qui a vu la mise en oeuvre de plus de 2000 projets. De 2009 à 2014, a-t-il précisé, nous visons un programme de près de 12.000 projets de proximité de Ppdri devant toucher environ 6 millions d´âmes. Il a rappelé la création d´une entreprise de génie rural pour prendre en charge les actions locales. Pour ce qui est des 13 millions d´habitants concernés, il a énoncé l´accès facile au foncier et les autres mesures prises pour favoriser l´investissement dans ces régions. Il y a aussi les grands projets structurants comme le raccordement de Tamanrasset en eau. Aussi, un programme appelé: Programme de renforcement des capacités humaines et d´assistance technique (Prchat) a été lancé. Constatant un retour aux espaces ruraux et la stabilisation du phénomène de l´exode rural, il a cité des indicateurs qui notent la création de 500.000 logements ruraux sur les 700.000 programmés. Parlant de la valorisation des produits du terroir, il a estimé qu´ils doivent arriver en ville. Les producteurs seront accompagnés par la Société algérienne de valorisation des produits de terroir récemment créée. Leur exportation concernera les figues sèches, l´arganier, l´huile d´olive, les figues de barbarie, les produits artisanaux, la laine, la faune, la flore... Ce sont là des créneaux d´investissement pour lesquels des conventions seront signées avec des universités locales ou les associations. Pour leur financement, un crédit fédératif à taux d´intérêt zéro pendant 3 années a été créé. Par ailleurs, il existe un crédit d´un million/DA pour chaque hectare à mettre en valeur et des accompagnements techniques et pour la création d´ exploitations agricoles, et pour l´élevage sont prévus.