La lutte contre le terrorisme intègre l'assèchement des ressources de financement des terroristes, dont les payements de rançons, a souligné, vendredi à Paris, le premier ministre, Abdelmalek Sellal. Intervenant au sommet pour la paix et la sécurité en Afrique où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. M. Sellal a réitéré la position de l'Algérie quant au paiement de rançons, soulignant que la lutte antiterroriste intégrait "l'action résolue pour l'assèchement des sources de financement au terrorisme". Il s'est félicité des positions adoptées par l'Union Africaine (UA) qui ont trouvé, a-t-il dit, un "écho" auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et du G8". Le premier ministre a rappelé, par la même occasion, que l'Afrique a été "pionnière" dans la lutte contre le terrorisme, en adoptant, en 1999, la convention de l'Organisation panafricaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, ajoutant que l'Afrique "s'est dotée depuis d'instruments et d'outils appropriés". Il a, par ailleurs évoqué l'"instabilité" qui caractérise la région du Sahel, du fait de l'"action combinée du terrorisme et de la criminalité organisée, singulièrement le trafic de drogue". M. Sellal a relevé, à ce sujet, que l'UA a joué un "rôle important" dans la mobilisation de la communauté internationale en faveur de cette région (Sahel) pour une lutte efficace contre ce fléau, de même qu'elle a contribué de "manière significative" à la conception d'une sortie de crise a Mali. "Aujourd'hui, l'Afrique relaye cet effort par le renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays de la région et par la mise en place d'un système de gouvernance sécuritaire à travers le processus prometteur de Nouakchott", a-t-il souligné. Le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique se tient au palais de l'Elysée avec la participation de 52 Etats africains et la France. Des représentants de l'ONU, du Conseil européen, de la Commission européenne, de la Commission de l'UA, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, prennent également part à ce sommet.