L'Union africaine (UA) s'est dit samedi préoccupée par la récente escalade de violences en Centrafrique, soulignant la nécessité de restaurer l'ordre public et de protéger la population civile. La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, continue de suivre de près et avec la plus grande préoccupation l'évolution de la situation en République centrafricaine, indique un communiqué de l'UA. Elle a réitéré la ferme condamnation de l'organisation panafricaine des abus et d'autres violations massives des droits de l'Homme qui continuent d'être commis contre la population civile, ajoute le texte. Ainsi, Mme Dlamini-Zuma a souligné "le besoin urgent de faire tout le nécessaire pour mettre fin à cette situation", qu'elle a jugé "inacceptable". Elle a encouragé la Mission de consolidation de la paix de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale en Centrafrique (Micopax), qui deviendra la Mission de soutien international dirigée par l'Afrique (Misca) le 19 décembre, à intensifier ses efforts afin de contribuer à la restauration rapide de l'ordre public et à la protection efficace de la population civile, poursuit le texte. La présidente de la Commission de l'UA a également appelé les forces françaises déployées dans le pays à apporter tout le soutien nécessaire à la Micopax. Jeudi, avant l'aube, de violents affrontements avaient éclaté dans la capitale, quelques heures avant le feu vert de l'ONU à une opération de forces africaines et française pour rétablir la sécurité en Centrafrique. Ces violences ont fait au moins 300 morts, a indiqué vendredi soir un responsable de la Croix-rouge centrafricaine.