Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel a souligné lundi à Tunis la nécessité d'actualiser la stratégie arabe de lutte antiterroriste, adoptée en 1997, compte tenu de l'évolution de nouvelles formes de criminalité et du terrorisme. M. Hamel qui intervenait dans le cadre du 37ème congrès des chefs de police et de sécurité arabes a exprimé la disposition de l'Algérie à mettre son expérience à contribution pour insuffler une forte dynamique aux efforts consentis en commun pour relever les défis sécuritaires et soutenir l'action arabe commune. La communauté internationale, y compris les pays arabes, est confrontée actuellement à de nombreux défis dont ceux de l'extrémisme, du terrorisme, du trafic de drogue, du blanchiment d'argent et de la cybercriminalité, a indiqué le DGSN pour qui des efforts soutenus doivent être déployés pour combattre "avec efficacité" ces fléaux qui compromettent la stabilité et la sécurité des Etats et sapent les efforts de développement. Le DGSN a appelé les responsables de la sécurité arabes à davantage de coordination et de coopération et à mobiliser les moyens qui s'imposent pour lutter contre tout ce qui constitue une menace à la sécurité et à la stabilité des pays arabes notamment le terrorisme. Il a également mis l'accent sur le trafic et la prolifération d'armes ainsi que l'étroite relation entre ces crimes et le terrorisme. M. Hamel qui a salué les réalisations "grandioses" accomplies en matière de lutte contre la criminalité a estimé que les défis actuels nécessitaient une coopération de terrain et des mesures opérationnelles pour faire échec aux complots ourdis par les commanditaires de ces crimes et paralyser le mouvement des groupes terroristes et leurs noyaux. Il s'agit, a-t-il insisté, de tarir les sources de financement des terroristes et de les priver de toute forme de soutien logistique et technique dont ils bénéficient pour mettre en oeuvre leur activités criminelles. Cette entreprise passe également par la mise en oeuvre des mécanismes arabes de lutte contre la criminalité et les accords internationaux et régionaux dont la convention des nations unies de lutte contre le terrorisme adoptée en 2006. Il a rappelé les recommandations issues de la 22ème session de la conférence régionale africaine, tenue à Oran, axées sur le renforcement des capacités et l'amélioration de l'échange d'informations sécuritaires aux niveaux national et régional. La lutte contre le terrorisme exige le traitement des causes à l'origine de la prolifération de ce fléau et à ce titre, un rôle important incombe aux établissements religieux et d'éducation, à la société civile ainsi qu'aux médias doivent jouer un rôle important, a encore considéré le DGSN. En Algérie des mesures ont été mises en oeuvre à partir de l'an 2000 en coordination entre les départements sectoriels, a-t-il dit, citant la promulgation de la loi sur la prévention de la cybercriminalité ainsi que l'introduction de dispositions relatives aux atteintes des systèmes informatiques dans les codes pénal et de procédures pénales.