Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini a affirmé mardi à Alger qu'un bond qualitatif a été réalisé en Algérie depuis l'an 2000 sur le dossier des droits de l'homme admettant toutefois que des carences subsistaient sur le terrain. Comparativement avec la situation des droits de l'homme avant l'an 2000, nous constatons que l'Algérie a réalisé un bond qualitatif grâce à la promulgation de nombreux textes législatifs dont ceux de la concorde civile puis la réconciliation nationale, le programme de modernisation de la Justice et enfin les projets de réformes politiques et législatives comme la révision de la loi sur l'Information et le texte sur la promotion des droits politiques et civiles de la femme, a indiqué M. Ksentini dans une déclaration à l'APS. En dépit des progrès réalisés sur le dossier des droits de l'homme, des carences subsistent sur le terrain et à leur tête la bureaucratie qui entrave la bonne prise en charge des préoccupations des citoyens, a admis M. Ksentini. Avec l'adoption en 1989, de la première Constitution plurielle ayant consacré l'ouverture politique, médiatique et syndicale, l'Algérie s'est inscrite à l'avant garde des pays arabes et africains en la matière, a soutenu le président de la CNCPPDH pour qui l'absence de prisons secrètes et de détenus d'opinion constitue la preuve de cette avancée. Il a estimé par ailleurs que l'année 2013 marquait une étape positive en matière de droits de l'homme avec l'élection de l'Algérie au conseil des droits de l'homme de l'ONU. Une reconnaissance de la plus haute instance internationale des progrès réalisés par l'Algérie dans ce domaine, a-t-il dit. Cette année marque une avancée positive d'autant plus qu'elle a enregistré la révision du code pénal de manière à conforter la protection des droits de l'homme notamment en direction des enfants qui sont protégés contre de nombreux crimes, dont celui de l'enlèvement. Parmi les projets inscrits à l'actif de l'Algérie sur ce dossier en 2013, le responsable de la CNCPPDH, est revenu sur l'engagement de ministère de la Justice de procéder à la révision du code de procédures pénales dans son volet relatif a la détention préventive pour en "faire une mesure exceptionnelle" tel que revendiqué par la commission il y a quelques années. A propos de rapports étrangers qui brossent des tableaux noirs sur la situation des droits de l'homme en Algérie, M. Ksentini a soutenu que ces rapports et les informations qu'ils renferment ne reflètent pas la réalité des droits de l'homme ni la liberté de la presse en Algérie. Les sources de ces rapports manquent d'objectivité et visent à déstabiliser le rôle de l'Algérie dans les concerts internationaux notamment pour ce qui est des questions de décolonisation et de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, a-t-il insisté. Il a invité les organisations étrangères des droits de l'homme à s'occuper des crimes de guerre et des violations des droits d'enfants et de femmes au Sahara occidental, en Palestine et dans certaines zone de conflit en Afrique.