Les travaux du 34e sommet des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), se sont ouverts mardi à Koweït sous la présidence de l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah. Ce sommet de deux jours se tient en l'absence des chefs d'Etat d'Arabie saoudite, d'Oman et des Emirats arabes, membres du CCG), qui regroupe aussi le Koweït, Bahreïn et le Qatar. Cette rencontre, précédée la veille par une réunion des ministres des Affaires étrangères, prévoit l'examen d'importants sujets d'ordre politique, sécuritaire et économique, tels que la monnaie unique, les droits de l'Homme, l'environnement, l'éducation, la lutte contre les maladies contagieuses. Les dirigeants du CCG discuteront également des questions d'ordre régional, notamment la crise syrienne et la conférence Genève 2 et les développements relatifs au dossier nucléaire iranien. L'émir du Koweït a rappelé, dans un bref discours d'ouverture, que les membres du CCG s'étaient "félicités" de l'accord intérimaire signé en novembre entre Téhéran et les grandes puissances et émis l'espoir qu'un accord final "mettra la région à l'abri des tensions". Il n'a cependant pas évoqué le projet d'union du Golfe, rejeté d'avance par Oman qui a menacé de se retirer du CCG si le projet était adopté. "Nous sommes contre l'union des pays du CCG", avait déclaré la semaine dernière le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef ben Alaoui, qui s'exprimait lors d'un forum sur la sécurité régionale à Bahreïn. Il réagissait à un discours du ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères, Nizar Madani, qui avait appelé les pays du CCG à s'unir pour faire face aux nombreux défis auxquels la région est confrontée. Le ministre d'Etat koweïtien au Conseil des ministres, cheikh Mohammad Abdallah Al-Sabah, a laissé entendre à la veille du sommet que ce projet ne serait pas abordé à Koweït. "Une fois le consensus obtenu, un sommet spécial serait convoqué à Ryadh à ce sujet", a-t-il déclaré lundi à la presse.