Les participants au séminaire organisé autour du thème "le théâtre et l'anthropologie", clôturé jeudi à l'université de Batna, ont appelé à "utiliser positivement le patrimoine culturel et populaire amazigh au service du théâtre algérien". Les universitaires intervenants ont relevé que la dimension artistique des contes populaires, des légendes et des poésies composant ce riche patrimoine riche "se prêtent idéalement à une adaptation pour donner des œuvres scéniques de premier plan". Certains communicants, dont le Dr. Hamid Allaoui, enseignant universitaire, ont regretté que "des trésors du patrimoine amazigh oral sont menacés d'oubli faute de valorisation et de transformant en textes pour des pièces de théâtre". Abdelkader Nettour, spécialiste en littérature populaire à l'université Mentouri de Constantine, a estimé pour sa part que le théâtre amazigh est "essentiellement un théâtre festif faisant appel à la danse, au chant et à la mimique, en puisant intensément dans le folklore et les arts populaires". Les participants à ce séminaire organisé en marge du festival culturel national du théâtre amazigh (10-18 décembre) ont recommandé la publication des pièces anciennes et des nouvelles écrites en tamazight et l'encouragement des étudiants à réaliser des mémoires et des thèses de post-graduation sur la culture et le théâtre amazighs. Il a également été proposé de consacrer la prochaine édition du séminaire au thème "le théâtre amazigh et les espaces de spectacle". Ce séminaire organisé par le département de langue amazigh nouvellement ouvert par la faculté des lettres et langues a drainé un nombre important d'étudiants et de chercheurs intéressés par le théâtre d'expression amazighe.