Les violations des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain contre les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental sont "on ne peut plus claires" et n'ont pas épargné même les Européens, dont des Eurodéputés, a affirmé samedi à Alger le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz. "Les violations des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain depuis l'invasion du Sahara occidental par son armée, le 31 octobre 1975, sont on ne peut plus claires aujourd'hui, car elles sont documentées non seulement sur les corps des Sahraouis, mais aussi dans les centaines de rapports des organisations des droits de l'Homme, des institutions gouvernementales et autres organisations internationales", a affirmé le président Abdelaziz à l'ouverture des travaux de la 4ème Conférence internationale sur "Le droit des Peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui". Qualifiant ces violations de "quotidiennes" et de preuves "irréfutables", l'intervenant a observé que celles-ci n'ont pas "épargné même les citoyens européens, dont des Eurodéputés" et rappelé que l'Etat colonial marocain traduit des civils sahraouis devant des tribunaux militaires. Citant les "nombreux témoignages choquants" qui parviennent des territoires occupés, le président sahraoui a rappelé la découverte récente de charniers contenant les ossements de huit Sahraouis "traîtreusement" assassinés par les forces de sécurité marocaines, ce qui relève, selon ses termes, non seulement de la "pratique génocide" de l'occupant mais confirme également le caractère "mensonger" de sa "propagande" à ce sujet. Le président sahraoui a dénoncé, par ailleurs, "l'intention" du Maroc de se soustraire du plan de paix onusien qu'il avait, a-t-il rappelé, lui-même signé en 1991 avec la partie sahraouie, qualifiant cette attitude de "tentative à peine voilée de confisquer la volonté du peuple sahraoui à la liberté et à l'indépendance".