Le parti politique d'opposition espagnol Gauche unie (IU) a "vivement" condamné la "soumission" du gouvernement de son pays au Maroc, "force d'occupation d'un territoire non autonome", le Sahara occidental, rapporte jeudi l'agence de presse sahraouie SPS qui cite le responsable de la politique internationale de ce parti. "La démission du gouvernement espagnol face à ses responsabilités dans l'administration de la décolonisation du Sahara occidental et son alignement sur la force d'occupation illégale, le transforment en complice de toutes les violations des droits de l'Homme qui sont commises systématiquement par la police, l'armée et les colons marocains contre le peuple sahraoui", a affirmé le responsable de la politique internationale de Gauche unie, l'eurodéputé Willy Meyer, dans une intervention devant le Parlement européen. M. Meyer a qualifié le gouvernement espagnol d'"appendice des forces militaires marocaines au Sahara occidental occupé illégalement", en raison, a-t-il expliqué de son "refus de condamner la violence du démantèlement du camp érigé dans la périphérie d'El-Ayoun, la mort de Sahraouis parmi lesquels se trouve un Espagnol, ainsi que son manque d'exigence face au Maroc pour permettre l'entrée de journalistes et d'observateurs". L'eurodéputé a rappelé, dans ce contexte, le récent entretien qu'a eu le vice-président du gouvernement espagnol, Alfredo Pérez Rublacaba, avec le "responsable de la répression", le ministre marocain de l'Intérieur, Tayeb Cherkaoui, déplorant que cet entretien se soit déroulé "sans une condamnation explicite exprimée par l'Espagne du démantèlement du camp de la liberté ayant conduit à une situation d'exception dans le territoire non autonome du Sahara occidental". L'eurodéputé a appelé le vice-président du gouvernement espagnol à "inviter d'urgence un représentant du Front Polisario pour lui fournir directement des informations de la version sahraouie, contredisant celles non prouvées du gouvernement marocain". "Le non condamnation du vice-président des expulsions de journalistes et responsables politiques européens reflète une image de totale soumission aux forces militaires et coloniales marocaines qui occupent le Sahara occidental de manière illégale", a-t-il ajouté. M. Meyer a affirmé que le "black-out médiatique" sur les informations concernant le Sahara occidental, le "blocus" imposé pour empêcher l'arrivée d'observateurs internationaux, tentent de dissimuler à l'opinion publique mondiale les "crimes commis durant le démantèlement du camp de la dignité et les arrestations ultérieures".