OUED - Les participants à une rencontre, destinée à rappeler le souvenir de Abou El-Kassem Saâdallah en ce 40ème jour de sa mort, ont indiqué samedi à El Oued que le défunt était "incontestablement un des hommes de la réforme sociale et religieuse dans le monde musulman". Les intervenants, des universitaires et compagnons du défunt, ont souligné, lors de cette journée commémorative organisée à la bibliothèque publique de la ville d'El Oued, que "le défunt a consacré sa vie à faire rayonner le Savoir et la culture dans les sociétés arabes notamment, car convaincu que ce sont la les moyens appropriés permettant aux peuples d'atteindre un progrès équilibré". Dans son intervention, l'historien et théologien Cheikh Mohamed El-Hadi El-Hassani a affirmé que Saâdallah "avait consacré sa vie à approfondir la recherche et les écrits dans le domaine des études historiques, notamment l'histoire de l'Algérie, car fort convaincu que la connaissance de l'histoire des Nations est un prélude au changement". Pour l'universitaire Ahmed Hamdi le défunt était "un historien avéré, un homme de Lettres, versé dans la poésie et le conte. Il a été parmi les premiers à s'être lancés dans l'écriture poétique moderne, et ce dès les années 50 du siècle dernier." Les participants à cette rencontre commémorative ont suggéré, en reconnaissance au doyen des historiens, à baptiser l'université d'El Oued, du nom de Abou El Kassem Saâdallah, d'institutionnaliser une conférence nationale annuelle dédiée à cette personnalité, en plus d'un prix national pour la recherche en histoire portant le nom du défunt. Le docteur Abou El Kassem Saâdallah est décédé le 14 décembre 2013 à Alger et a été inhumé dans sa ville natale de Guemmar, wilaya d'El Oued. Né en 1930 dans la commune de Guemmar, le défunt, appelé "doyen des Historiens", avait fait ses études, entre 1947 et 1954, à l'université Zeitouna (Tunisie) où il apprit le saint Coran et les fondements des Sciences (langue, religion et Fikh). Il a laissé un riche legs culturel, ouvrages et traductions notamment.