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La prison Serkadji bientôt reconvertie en musée de la mémoire nationale : l'hommage aux martyrs de la révolution
Publié dans Algérie Presse Service le 25 - 12 - 2013

Serkadji, l'ex-prison de haute sécurité Barberousse, sur les hauteurs d'Alger, qui avait abrité les horreurs de la répression coloniale durant la guerre de libération, sera fermée et reconvertie ''en musée de la mémoire nationale''.
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, avait annoncé mardi lors d'une visite de travail dans la wilaya de Tipasa que cette tristement célèbre prison sera transformée dans deux à trois mois en musée ''de la mémoire nationale''.
"La prison de Serkadji sera fermée dans deux à trois mois'', a précisé le ministre. ''Il s'agit là d'un objectif stratégique, lié à la mémoire nationale et à l'histoire de l'Algérie, qui nécessite que les autorités publiques mettent tout en oeuvre, en vue de sa transformation en un musée, dans les plus brefs délais", ajoute-t-il.
Haut lieu de la répression coloniale, la prison de Serkadji avait abrité les pires atrocités avec les exécutions inhumaines des moudjahidines, guillotinés. Des centaines de ''khaouas'' (frères) avaient été emprisonnés dans ses geôles humides, froides, terrifiantes, attendant le petit matin et le moment terrible du bruit de la guillotine (El finga).
Il y avait Ahmed Zabana, Abdelkader Ferradj, à la fleur de l'âge, guillotinés le même jour, un certain 19 juin 1956, ou Fernand Yveton, exécuté le 13 février 1957.
L'armée française, qui avait les pouvoirs absolus à Alger, avait fait guillotiner 58 militants de la cause nationale, dont Said Touati, Boualem Rahal ou Taleb Abderrahmane dans la cour de cette prison d'où fusaient des cellules pleines à craquer de moudjahidines un émouvant ''Tahya El Djazair'' (Vive l'Algérie) après chaque exécution.
''C'était un lieu d'atrocités'', se rappelle Z. Oukrine, habitante de la Casbah. ''Zabana était le premier à être guillotiné'', se souvient-elle. Et puis, son ''exécution a été atroce, inhumaine. Il a été en fait exécuté trois fois''.
''Tahya El Djazaïr''
''Je me rappelle que cette exécution s'est mal déroulée. Après deux tentatives, Zabana était toujours vivant. Le Chahid Zabana est mort après la troisième et dernière tentative'', se rappelle-t-elle.
Agée d'un peu plus de 76 ans, Z. Oukrine, se rappelle également le cas du chahid Boualem Rahal, qui n'avait pas encore 20 ans, et qui avait demandé à être fusillé plutôt que d'être guillotiné.
''Il était temps que cette prison soit enfin fermée'', soupire-t-elle, et ajoute: ''les gens ont beaucoup souffert de cette prison. El finga, c'était terrible!''
Aujourd'hui que la décision d'en faire un musée a été prise par les autorités, M.Louh a souligné qu'elle (cette décision) obéit un peu aux ''demandes quotidiennes émanant de la part de réalisateurs et cinéastes pour faire des prises de vue, ou filmer au niveau de la prison de Serkadji".
Cette prison demeure, selon le Garde des Sceaux, ''parmi les sites témoins des atrocités des crimes du colonialisme".
La prison de Serkadji, appelée durant l'époque coloniale ''Barberousse'', du nom de Baba Arroudj, qui avait pris possession et protégé la médina d'Alger contre les visées de Charles Quint avec ses deux frères Kheireddine et Aissa, a été construite en 1856 sur un ancien fort algérois, près des remparts de la Haute Casbah, dominant le port et au loin la baie de Matifou.
Il y avait parmi les militants de la cause nationale détenus dans cette prison, Moufdi Zakariah, l'auteur de ''Min Djibalina'', l'hymne national de l'Algérie combattante.
Rabah Bitat, Henri Alleg, Djamila Bouhired, Annie Steiner, Zohra Drif, Benyoucef Benkhedda, Abane Ramdane, et des centaines de ''frères'' avaient été emprisonnés à Serkadji, tout près de la Casbah, haut lieu à Alger de la résistance du peuple algérien contre l'oppression coloniale.
Juste après l'indépendance, le défunt président Ahmed Ben Bella avait fait le projet d'en faire un musée pour les nombreuses inscriptions sur les murs laissées par les martyrs de la révolution.
Après une courte période, elle a été donc fermée et classée site historique pour symboliser l'oppression coloniale. La prison 'Barberousse sera cependant rouverte après 1965 et rebaptisée Serkadji.
2014 sera l'année de la reconversion de Serkadji en musée ''de la mémoire nationale''. Cette prison sera également une importante halte mémorielle de l'histoire de la guerre de libération nationale.


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