Le comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) qui se réunira vendredi dans la capitale tchadienne N'Djamena est appelé à finaliser et adopter de manière définitive une position africaine commune relative à l'agenda de développement post 2015. Cette position s'articule autour de 6 piliers que les 10 membres du comité dont l'Algérie, qui sera représentée lors de cette réunion par le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, devront promouvoir, a expliqué à l'APS, le diplomate algérien, Djamel Eddine Grine. Ces axes prioritaires identifiés s'articulent autour de la transformation structurelle des économies et croissances inclusives, de la science, technologie et innovation, du développement centré sur la population, de la durabilité environnementale et gestion des catastrophes naturelles, du financement et partenariat et de la paix et sécurité. Le comité a été en outre chargé de définir des stratégies de communication, de négociation et de constitution d'alliances en vue d'assurer la promotion de la position africaine commune sur l'agenda de développement post 2015. "Le comité est appelé à définir des stratégies pour faire connaître notre position à nos partenaires régionaux, vu que chaque continent aura à définir sa propre position commune sur l'après 2015", a indiqué M. Grine. L'agenda post 2015 dont l'Afrique s'apprête à engager des négociations au niveau global est appelé à succéder aux (OMD) fixés lors du sommet tenu à l'ONU en 2000 et auxquels l'Afrique n'a pas été "pleinement associé". Le diplomate a également précisé que l'Afrique est parmi "les premiers continents" a avoir élaboré une position africaine commune, et ce, dans le but de ne pas être "marginalisée encore fois dans l'après 2015 comme elle l'a été auparavant dans ce processus". Concernant l'Algérie, il a affirmé qu'elle a contribué "substantiellement" à enrichir le document notamment en introduisant des propositions relatives aux changements climatiques, à la désertification, la sécheresse, et la prééminence du processus intergouvernemental dans l'élaboration de l'agenda pour le développement post 2015. "Et sur sa proposition qu'il a été fait mention d'un délai maximal de 15 ans pour la réalisation des objectifs", a-t-il ajouté. A noter que les 10 membres du comité sont l'Algérie, l'Afrique du Sud, la Namibie, la Mauritanie, la Guinée-Conakry, le Congo, l'Ile Maurice, le Tchad, l'Ethiopie et le Libéria.