Le candidat indépendant à l'élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis a appelé mercredi soir à partir d'Annaba à la "relance" du processus d'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA) en faveur de la création "d'un marché maghrébin attractif". "J'appelle à la relance du processus d'édification de l'Union du Maghreb arabe sur la base de critères de complémentarité en vue d'édifier un marché maghrébin attractif" tout en tenant compte "des spécificités de chaque pays", a souligné M. Benflis lors d'un meeting populaire qu'il a animé au Théâtre régional d'Annaba au 18eme jour de la campagne électorale de l'élection présidentielle du 17 avril. Pour M. Benflis, l'édification de l'UMA est une "question stratégique inévitable" dans un monde marqué par l'émergence d'ensembles estimant que les réalisations accomplies dans ce sens jusqu'à présent, reste en deçà "des aspirations" des peuples de la région en l'absence, a-t-il dit, "d'une volonté politique". M. Benflis s'engage, s'il est élu, à "ne ménager aucun effort pour l'ouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc" mais, a-t-il dit, pas avant le "règlement des questions en suspens qui existent entre les deux pays" et liées au volet sécuritaire notamment la contrebande, le trafic de drogue et le terrorisme". Il a par ailleurs estimé que le règlement de ces problèmes ne doit pas se faire au détriment "du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination" conformément à la légalité internationale". M. Benflis a promis en outre d'oeuvrer à garantir "la libre circulation dans tous les pays du Maghreb" et de "relancer le projet de carte nationale et de passeport maghrébins. Il a fait l'engagement de relancer le projet de "standardisation des diplômes et des programmes de formation et d'enseignement" à l'image des Etats de l'Union européenne. M. Benflis a mis en garde à cette occasion contre la fraude lors de la prochaine élection, qui risque, a-t-il soutenu, de "faire perdurer" la crise les walis et les chefs de daïra à la "neutralité". Sur un autre registre, M. Benflis s'est dit pour une "révision de la loi sur l'Information qui implique tous les journalistes" des secteurs privé et public et pour le développement de "la télévision publique", face aux chaînes satellitaires promettant de mettre ce média "au service de toutes les voix du peuple y compris celle de l'opposition". M. Benflis s'est engagé en outre à mettre en place une "constitution consensuelle" à travers l'établissement un dialogue national "incluant tous les acteurs politiques". Enfin, M. Benflis qui postule à la magistrature suprême pour la deuxième fois, après 2004, a promis de promouvoir la femme à travers "des mesures prévues au titre du projet de renouveau national dont l'octroi de microcrédits bonifiés aux femmes au foyer". M. Benflis a animé mercredi deux meetings à Skikda et Annaba et annulé un autre à Guelma en raison de sa participation à l'émission "Question et programmes" de la Télévision nationale, selon le chargé de communication de sa campagne électorale, Lotfi Boumghar.