Cependant, a-t-il précisé, cette ouverture se fera après le règlement des questions bilatérales liées à la sécurité, à la circulation de la drogue et, bien entendu, à la question sahraouie qui doit, selon lui, trouver une solution dans le cadre onusien. Ali Benflis s'est engagé hier à ouvrir les frontières terrestres avec le Maroc. Intervenant à l'occasion d'un meeting qu'il a animé au théâtre Azzedine-Medjoubi de Annaba, il a estimé que l'édification du Maghreb est une question "stratégique et inéluctable". "En ma qualité de candidat à la présidentielle, je suis porteur d'une vision claire à même de bâtir le Maghreb. Cet appel, je le lance ici d'Annaba, une wilaya frontalière pour que les responsables maghrébins sachent que le candidat que je suis est responsable", a-t-il noté, faisant observer que "ce qui a été fait jusque-là reste en-deçà des revendications des peuples de la région, parce que n'ayant pas de prolongement réel en matière de soins des peuples de la région". Et de lancer : "J'appelle à une relance de ce processus et l'ouverture d'un marché commun de 120 millions d'habitants, l'attrait des investisseurs ainsi que la prise en compte des intérêts de la région." Refusant l'édification du Maghreb "aux dépens" de l'Algérie, le candidat plaide pour l'ouverture des frontières entre les deux pays. Cependant, le postulant à la magistrature suprême définit des préalables à cette ouverture à travers le règlement d'un certain nombre de questions "demeurées en suspens", à l'image de celles inhérentes aux questions sécuritaires, au terrorisme, aux stupéfiants et à la contrebande. L'édification du Maghreb dont se revendique l'ancien chef de gouvernement "ne doit pas se faire au détriment des droits du peuple sahraoui", dont la question appelle à un règlement dans le cadre des Nations unies. Précisant que l'édification de cet ensemble régional doit se faire "sur le terrain". Le candidat s'engage, par ailleurs, à instituer la libre circulation des personnes dans cet espace ainsi qu'un passeport maghrébin. Expliquant son ambition d'ouvrir de nouvelles perspectives "pour nos enfants", l'ancien secrétaire général du Front de libération nationale assure son intention de mettre en place des programmes de formation maghrébins ainsi que des diplômes universitaires à l'image de ceux qui sont faits avec l'Union européenne. Revenant sur les questions nationales, Benflis n'a pas manqué de lancer avec insistance sa volonté "de se défendre" contre la fraude qui pèse sur le rendez-vous du 17 avril. Devant une salle archicomble, il interpellera les walis et chefs de daïra : "N'obéissez pas aux injonctions et instructions pour frauder. Eloignez-vous de ces appels car leurs auteurs tomberont telles des feuilles mortes." C'est le même message qu'il a délivré à Skikda où il a animé un meeting dans la matinée. Dans une salle noire de monde, il a réaffirmé sa volonté d'aller jusqu'au bout du processus électoral. "Il y a des boycotteurs, des observateurs et moi, je suis déterminé à jouer le match parce que ça les arrange que personne ne prenne part à cette élection", a-t-il martelé avant de prévenir : "Je ne me tairai pas en cas de fraude avérée contre ceux qui renversent les urnes et violent la volonté populaire car leur acte est similaire au viol de la franchise d'une maison et de l'honneur d'une famille." "Je n'aime pas les peureux, je veux des personnes qui repoussent les fraudeurs pour que la légitimité populaire devienne une réalité en Algérie", a-t-il recommandé à l'assistance. N. M. Nom Adresse email