Les thèmes liés au changement et au développement socioéconomique ont continué de caractériser les discours des candidats à l'élection présidentielle du 17 avril et leurs représentants, vendredi au 22ème jour de la campagne électorale. Lors d'un meeting à Sour El-Ghouzlane (Bouira), le président d'El-Fedjr El-Jadid, Tahar Benbaibeche, qui soutient le candidat indépendant, Ali Benflis, a appelé à voter pour ce dernier afin d'opérer le "changement démocratique", "mettre un terme au mandat éternel et protéger la Constitution". Pour lui, une participation massive au scrutin présidentiel, qualifiée de "tournant historique", "contribuera à sauver la Nation et la sortir de la crise", insistant à ce que le peuple exprime sa voix, "mais aussi la protéger". De son côté, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi, qui soutient aussi M. Benflis, a déclaré que le scrutin sera "un référendum" où le peuple dira s'il préfère le "projet de l'espoir" ou choisira de "laisser l'Algérie entre les mains de gens ne voulant aucun bien au pays". Lors un meeting à Tébessa, il a considéré que "le peuple aspire au changement" et qu'"en protégeant leurs voix, les électeurs préserveront leurs droits". Ahmed Ouyahia, représentant du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, est, quant à lui, revenu sur les réalisations qu'a connues le pays dans les différents domaines sous l'ère du président sortant. A l'occasion de deux meetings animés à Béjaïa et Bouira, il a considéré que le 4e mandat auquel postule M. Bouteflika, "est une exigence populaire, émise pour parachever l'œuvre de stabilité et de construction du pays". Pour lui, il s'agit d'une "responsabilité qu'on n'a pas le droit de refuser". "Désormais, a-t-il dit, le pays est stable, la paix est de retour, et la décision nationale souveraine après le remboursement de la dette du pays", ajoutant que la prochaine étape sera celle du renforcement de l'édification du pays dans tous les domaines. Pour sa part, le directeur de campagne du candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal, qui a animé un meeting à Boussaâda (M'sila), a axé son discours sur cette ville, qui dispose, a-t-il dit, de tous les atouts lui permettant de devenir un véritable pôle touristique dans la région qui sera concrétisé grâce au nouveau programme d'Abdelaziz Bouteflika. Il a également précisé que le programme du président sortant concerne le développement des autres domaines dans lesquels excelle Boussaâda, comme le secteur de l'agriculture qui bénéficiera, a-t-il promis, d'un intérêt particulier. M. Sellal a insisté, par la même occasion, sur la nécessité de préserver la stabilité du pays, estimant que "Bouteflika est le seul capable de mener l'Algérie à bon port". Quant à la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a focalisé son discours sur la "nécessité" de réhabiliter les secteurs agricole et touristique. Lors d'un meeting à Guelma, elle a estimé que la réhabilitation de l'agriculture et le tourisme assurerait l'autosuffisance alimentaire au pays ainsi que son indépendance économique. Mme Hanoune a jugé qu'il est "impératif" d'accorder aux travailleurs de ces deux secteurs tous les moyens nécessaires afin d'accomplir "correctement" et en "toute sérénité" leur travail, soulignant, dans e même sillage, qu'à travers une politique de planification "adéquate" et "efficace", toutes les carences enregistrées auparavant disparaîtront.