Les candidats et leurs représentants pour l'élection présidentielle du 17 avril ont focalisé leurs discours, samedi, sur les principaux thèmes évoqués depuis le début de la campagne électorale, notamment ceux liés à la stabilité et le développement du pays ainsi que la démocratie, lors du 21e et avant dernier jour de cette campagne. Après trois semaines de campagne, la candidate du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a déjà commencé à faire le bilan, estimant que sa campagne électorale a atteint ses principaux objectifs. Lors d'un meeting à Alger, elle a indiqué que ses différentes sorties avaient permis d'atteindre les objectifs assignés par le parti, notamment celui d'inciter la population à une mobilisation "massive" pour éviter à l'Algérie de sombrer dans "l'anarchie" et "l'instabilité". Elle est revenue, également, sur l'un des principaux thèmes évoqués lors de la campagne, à savoir l'idée d'instauration d'une deuxième République, précisant que la mise en place de celle-ci et la rupture avec "l'ancien système" ne consistait pas à être en contradiction avec les fondamentaux et les idéaux de la déclaration du 1er novembre 1954. Elle a aussi salué "l'objectivité" des médias (publics et privés) dans la couverture de ses activités de campagne, tout en regrettant le fait que "des journalistes partisans" aient rapporté des "contre-vérités" et des "mensonges" sur son meeting à Bejaia, en relatant qu'il avait été "perturbé". Pour sa part, l'un des représentants du candidat Bouteflika, Ahmed Ouyahia, a appelé, à partir de Tizi-Ouzou et de Boumerdès, à voter en faveur du président sortant afin de "consolider la construction du pays et la stabilité nationale". Il a déclaré que la candidature de Bouteflika est "une réponse à l'appel de la patrie pour préserver la paix chèrement acquise et qui est aujourd'hui menacée". "Le quatrième mandat sera l'occasion de parachever 15 ans d'efforts pour la construction d'une économie forte et le recouvrement de la stabilité", a-t-il martelé. Appelant à une participation massive à l'élection, il a souligné que "la démocratie c'est de laisser les gens exprimer leur choix librement", tout en dénonçant "ceux qui veulent faire de la politique avec le sang des enfants d'Algérie". Dans le même sillage, Mohamed Larbi Ould Khelifa, autre représentant de M. Bouteflika, a fait état, à Collo (Skikda), de la volonté de ce dernier, s'il était réélu, de "consolider le développement" de l'Algérie, appelant les électeurs à se rendre en masse aux urnes pour "accomplir leur devoir de citoyens, mais aussi pour faire barrage aux partisans du boycott". De son côté, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi, qui soutient le candidat indépendant Ali Benflis, a souligné à Ferdjioua (Mila), que la transition démocratique en Algérie doit "s'opérer par les urnes et non en usant de la fraude". Appelant, lors d'un meeting, les citoyens à "se mobiliser pour surveiller les bureaux de vote et protéger leurs voix", il a souligné que le projet de changement porté par Benflis "respectera les principes et les idéaux démocratiques" et "consacrera les libertés individuelles et collectives". Le responsable du mouvement El-Islah a appelé les électeurs à se diriger jeudi prochain "en masse" aux urnes, estimant que cette élection ne constitue pas un "scrutin ordinaire", mais un "référendum qui montrera qui soutient le despotisme et l'injustice, et qui est pour la liberté, la démocratie et la justice".