Le candidat à l'élection présidentielle Ali Benflis a annoncé vendredi à Alger, dans une déclaration, la création prochaine d'un large "rassemblement patriotique" au service de la République. Sans donner de détails quant à la nature de ce rassemblement, le candidat Benflis a indiqué qu'il a appelé et renouvelle son appel "à un grand rassemblement patriotique au service de la République", expliquant que "la situation inédite (...) exige une réaction patriotique de toutes les forces politiques et sociales soucieuses des intérêts vitaux de notre peuple", a-t-il souligné dans une déclaration lue devant la presse. Pour cela, il invite ses sympathisants à rester mobilisés pour "ce nouveau combat politique". "Bientôt, je vous annoncerai la forme et le contenu de ce combat politique d'avenir qui devra être en symbiose avec son environnement politique et social national", a-t-il dit. L'ancien chef de gouvernement (2000-2003) a estimé que "l'alternative démocratique devra être consensuelle" et "devra s'assurer la mobilisation politique et sociale la plus large autour d'elle". Cette alternative, explique-t-il, "devrait agencer ses priorités, s'inscrire dans une démarche graduelle, pacifique et avoir pour mot d'ordre le dialogue politique comme moyen de sa réalisation". Revenant sur l'élection présidentielle de jeudi, il a réitéré son "refus de reconnaître" les résultats du scrutin, considérant qu'"il n a pas été battu par le suffrage populaire" et "n'a pas échoué dans une compétition électorale honnête et loyale", a-t-il ajouté. Ali Benflis, qui s'est présenté pour la seconde fois à l'élection présidentielle après son expérience de 2004, considère que son "échec a été préparé, planifié, et organisé par une coalition qui porte trois noms: la fraude, l'argent douteux et certains relais médiatiques".