Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné mercredi à Alger, l'impératif de la mobilisation de l'ensemble de tous les secteurs d'activité pour la promotion de la bonne gouvernance et la démocratie participative ainsi que la lutte contre la bureaucratie et l'amélioration du service public. Le chef de l'Etat qui a présidé le premier Conseil des ministres après son réélection à la présidence de la République le 17 avril dernier, a placé la question de la bonne gouvernance et la lutte contre la bureaucratie à la tête des premières directives qu'il a données au gouvernement pour l'élaboration de son Plan d'action. "Premièrement, la promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre la bureaucratie et l'amélioration du service public qui doivent mobiliser l'ensemble des secteurs d'activité", a indiqué le Président Bouteflika, soulignant l'urgence également de "la préservation des deniers publics de tout gaspillage, et la lutte contre la corruption et toute forme d'atteinte à l'économie nationale". Le Chef de l'Etat a focalisé ses orientations, selon le communiqué du Conseil des ministres, sur "le renforcement de la démocratie participative en mobilisant le concours de la société civile, notamment dans la gestion locale". Le programme électoral de M. Bouteflika, sur la base duquel il a été réélu, rappelle-t-on, comprend un ensemble de réformes qui toucheront différents secteurs à l'instar de la justice qui "bénéficiera de moyens supplémentaires afin de consolider son indépendance dans l'application de la loi, la protection des droits de l'homme et les libertés fondamentales". Ses orientations s'inscrivent, aussi, dans la foulée des engagements ayant trait à la garantie d'un service public efficient à travers l'intensification des efforts visant la modernisation et les changements de comportements en mettant en place un observatoire du service public qui aura pour mission de faire des propositions à même de contribuer au traitement des déficits et mettre fin à la bureaucratie. L'amélioration du service public s'est érigée en priorité, durant ces dernières années, dans l'action des pouvoirs publics en y affectant des enveloppes conséquentes. Un montant estimé à 1.666 milliards de DA, selon des chiffres fournis par le gouvernement le mois de mars dernier, a été consacré entre 2000 et 2013 à l'amélioration du service public en Algérie, dont la plus grande partie a bénéficié aux collectivités locales, la sûreté nationale, la protection civile, la justice, le secteur du travail et le commerce. Il s'agit de réhabiliter le bon fonctionnement des services de l'Etat et de crédibiliser le service public d'une manière générale ainsi que de rétablir la confiance du citoyen en ses institutions et de réduire le fossé pouvant le séparer de l'administration. La démarche du président constitue aussi une réponse aux revendications de la société civile pour lutter contre la bureaucratie, vivier de la corruption administrative et du laxisme au détriment du citoyen. Par ailleurs, le président de la République a inscrit dans la case des urgences dans ses instructions aux membres du gouvernement, la question du nouveau découpage administratif. Il a souligné, à cette occasion, "la mise en route du nouveau découpage territorial", préconisant de donner la priorité "les premières années, aux régions du Sud et des Hauts Plateaux où le facteur des distances rend urgent un rapprochement de l'Administration territoriale de ses administrés", a relevé le chef de l'Etat.