Le mouvement des pays non-alignés (MNA), qui tiendra à partir du 26 mai à Alger sa 17e conférence ministérielle, s'inscrit dans une action tournée vers l'avenir pour davantage d'équité et d'équilibre dans les relations internationales, a affirmé dimanche Mme Taos Ferroukhi, directrice générale des Affaires politiques et de la sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères. "Le fait qu'il y ait encore aujourd'hui 120 états membres, qui représentent les deux tiers de l'humanité, signifie que le mouvement des Non-alignés n'a rien perdu de sa pertinence malgré les mutations profondes qu'on voit dans les relations internationales qui sont en plein recomposition des équilibres géostratégiques", a déclaré Mme Ferroukhi à la Chaîne 3 de la radio nationale. Ce mouvement né lors du sommet de Belgrade en 1961, en plein guerre, a connu "une certaine pérennité qui s'est affirmée tout au long de ces années et qui aujourd'hui va s'illustrer par la tenue de la 17e Conférence ministérielle à Alger", a relevé Mme Ferroukhi. Elle a souligné que le MNA "ne s'est jamais présenté comme un bloc" mais plutôt un mouvement contre les blocs avec "une action tournée vers l'avenir, une dynamique, une interaction et une adaptation" aux nouvelles réalités, en portant "une quête de changement dans les relations internationales". Interrogée sur le rôle du mouvement dans le contexte actuel, Mme Ferroukhi a indiqué que le mouvement continue de défendre "les principes de souveraineté, le respect de l'intégrité territoriale des Etats et la lutte contre les ingérences étrangères". Mais, l'action qui réunit le mouvement aujourd'hui, a-t-elle ajouté, "c'est la quête de développement et de bien être des peuples et la recherche de moyens de changer les relations internationales pour faire en sorte que la quête des deux tiers de l'humanité soit prise en compte dans les relations internationales". Lors de la réunion d'Alger, les pays membres "vont se pencher sur toutes les questions internationales d'intérêt commun y compris les conflits", et "il sera également question d'examiner le projet de document final" traitant de l'ensemble des dossiers soumis aux débats et devant être présentés au prochain sommet du mouvement, a-t-elle précisé. Concernant la situation dans la région, en particulier en Libye et dans le Sahel en proie à l'insécurité, l'invitée de la radio a affirmé que c'est "un sujet de préoccupation" pour l'Algérie. "Le terrorisme est un fléau à caractère transnational" et "l'Algérie, grâce à son expérience, est un acteur incontournable en matière de lutte contre le terrorisme (et) elle va poursuivre ses efforts en coordination avec les pays voisins et les partenaires", a-t-elle dit.