Plusieurs pays et organisations ont salué l'accord de cessez-le-feu à Ghaza, conclu mardi au Caire entre Palestiniens et Israéliens, après 50 jours d'agressions sionistes qui ont fait 2.143 martyrs et dévasté l'enclave palestinienne sous blocus depuis 2006. Le cessez-le-feu permanent, intervenu après plusieurs trêves temporaires régulièrement rompues, a été proposé par l'Egypte où ont eu lieu les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, et accepté par ces deux parties. Cet accord vient soulager un tant soit peu la population de Ghaza, qui a célébré la "victoire" peu après l'annonce de cette nouvelle trêve. Le Hamas, qui a infligé à l'armée israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006 avec 64 soldats tués, a revendiqué la "victoire", après cette guerre, la troisième en six ans à Ghaza, qui a fait aussi 11.000 blessés palestiniens. Il a assuré avoir défait "la légende de l'armée israélienne qui se dit invincible" et obtenu l'allègement du blocus, principale revendication des Palestiniens. "Nous allons construire notre port et notre aéroport", a promis Mahmoud Zahar, un haut dirigeant de la branche politique du Hamas, avant d'ajouter: "Nous voulons renforcer notre union avec le Jihad islamique et tous les mouvements de la résistance pour libérer toute la Palestine". Les Palestiniens, ont pour la première fois, envoyé au Caire une délégation représentant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne. De son côté, le vice-président du Parlement, Ahmed Bahr, dirigeant du Hamas, a ajouté: "Nous célébrons aujourd'hui la fête de la victoire sur l'occupant dans cette épopée légendaire (...) qui dure depuis plus de soixante ans". -La trêve soutenue par plusieurs pays L'entrée en vigueur du cessez-le-feu à Ghaza a été saluée par plusieurs pays et organisations qui ont affiché leur soutien à cet accord, tant attendu par l'ensemble de la communauté internationale. En Iran, le ministère des Affaires étrangères a salué la "victoire" des alestiniens qui "a mis à genoux le régime sioniste" et qui "prépare la libération finale de toutes les terres occupées notamment Qods des mains des occupants sionistes". Pour sa part, le Qatar s'est félicité de l'accord de cessez-le-feu à Ghaza et s'est dit prêt à participer à la reconstruction de l'enclave palestinienne le plus rapidement possible". Dans un communiqué, le Qatar a espéré que l'accord aidera à "mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et à réaliser ses demandes légitimes". La trêve à Ghaza a été aussi saluée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon estimant qu'"un cessez-le-feu durable est la condition pour que Ghaza connaisse un avenir plus heureux". De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a salué l'accord de cessez-le-feu à Ghaza espérant que cette nouvelle trêve "tienne et permette d'envisager un règlement à long terme entre Israéliens et Palestiniens". Et en France, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé les parties en conflit à respecter l'accord de cessez-le-feu et à poursuivre les discussions menées sous les auspices de l'Egypte pour "parvenir à une solution durable". Nouvelles discussions dans un mois au Caire Entrée en vigueur mardi à 19H00 locales (16H00 GMT), la trêve permanente à Ghaza était respectée mercredi. L'accord prévoit notamment, selon la médiation égyptienne, l'ouverture des passages entre Israël et la bande de Ghaza et un allègement du blocus imposé depuis 2006 par Israël et qui asphyxie les 1,8 million d'habitants de l'enclave. Les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens et l'ouverture à Ghaza de l'aéroport et du port maritime (exigences palestiniennes) doivent être discutées lors de pourparlers prévus au Caire sous un mois, d'après la même source. La démilitarisation de la bande de Ghaza, exigée par les Israéliens, sera elle aussi discutée lors des prochains pourparlers, selon la médiation. Durant l'opération israélienne "Bordure protectrice" déclenchée le 8 juillet, près de 55.000 maisons ont été touchées par les frappes israéliennes, dont au moins 17.200 totalement ou quasi-totalement détruites, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).